Et que la saison démarre !

Et maintenant
on va où ?
De Nadine Labaki,

avec Nadine Labaki
et Adel Karam.

Il n’y a que les Méditerranéens pour savoir tourner une situation dramatique en franche rigolade . Il n’y a que les cinéastes de la Mare Nostrum pour savoir faire rire et pleurer à la fois, pour savoir faire chanter alors qu’on a le cœur gros.
Le film de la cinéaste et actrice Nadine Labaki fait partie de ces artistes qui savent raconter une histoire, faire passer un message poignant dans une moulure gaie et optimiste. Nadine Labaki fait penser à Gabriele Salvatores avec son Mediterraneo, ou encore Roberto Benigni avec La vita e bella.
Une fable pleine d’enchantement qui mêle avec subtilité les rires aux pleurs et qui donne la part belle aux femmes. Car c’est bien un hommage aux femmes que fait Nadine Labaki. Tout comme Almodovar (encore un Méditerranéen !), elle donne à cette flopée de nanas tant libanaises qu’étrangères le rôle principal. Ce sont les femmes qui peuvent changer le monde. Ce sont elles qui peuvent instaurer la paix et redonner de l’amour, même si leurs cœurs ont été souvent endeuillés par la guerre. Si le nez de Cléopâtre a pu changer le monde ou la belle Hélène a suscité la guerre, pourquoi ces dames ne pourraient pas avec leurs stratagèmes malicieux ramener leurs hommes vers le bon chemin ?
C’est par une superbe introduction et une finale magistrale sous la lumière chaude d’un pays dont on tait l’identité que Nadine Labaki a su suivre le fil d’Ariane (encore une femme !). Et si quelques passages pèchent par une certaine lenteur, ils sont vite comblés par la magnifique musique de Khaled Mouzannar, en totale osmose avec l’action.

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