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À La Une - Libye

La Chine reconnait le CNT, Kadhafi et son fils Seif el-Islam toujours introuvables

Kadhafi promet le « combat jusqu'à la victoire ».

Les combattants n'ont pas encore reçu l'ordre de lancer l'offensive contre Bani Walid. Zohra Bensemra/

L'ancien dirigeant libyen en fuite Mouammar Kadhafi a affirmé lundi n'avoir d'autre choix que « le combat jusqu'à la victoire et la déroute de ce coup d’État ». « Il n'est pas possible de céder la Libye aux colonisateurs une nouvelle fois », a affirmé Mouammar Kadhafi dans un message lu lundi à l'écran par Michane el-Joubouri, directeur de la chaîne Arraï, basée à Damas, dernier média à recevoir des messages du dirigeant déchu. Le colonel Kadhafi « se trouve avec ses combattants et son peuple, il mène la résistance sur le sol libyen non pas au Venezuela, au Niger ou ailleurs », a assuré M. Joubouri. « Nous ne pouvons pas donner notre pétrole au peuple français », a encore déclaré le colonel Kadhafi en référence à l'appui précoce de Paris aux nouveaux dirigeants libyens.

Dans le même temps, la Chine a pris acte lundi de la chute de M. Kadhafi, devenant le dernier membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU à reconnaître officiellement le Conseil national de transition (CNT) libyen.

 

Alors que Mouammar Kadhafi et son fils le plus en vue, Seif el-Islam, restent introuvables, 32 proches de l'ex-dirigeant libyen, dont son fils Saadi, ancien capitaine de l'équipe nationale de football mais aussi chef d'une unité d'élite de l'armée, sont arrivés au Niger depuis le 2 septembre, a affirmé lundi le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini. Ces personnes, entrées au Niger en quatre convois, sont « reçues » pour « raisons humanitaires », a-t-il souligné. Mais le Niger a aussi assuré qu'il respecterait ses engagements auprès de la justice internationale si un responsable recherché se trouvait sur son sol. Deux des huit fils de M. Kadhafi, Hannibal et Mohamed, sa fille Aïcha et son épouse Safiya avaient déjà trouvé refuge au Niger. Deux autres de ses fils, Seif el-Arab et Khamis, seraient morts.

 

Sur le terrain, des dizaines de civils, craignant de nouveaux combats, fuyaient Bani Walid (170 km au sud-est de Tripoli), bastion pro-Kadhafi assiégé par les forces du nouveau régime. Plus de deux jours après l'expiration de l'ultimatum fixé aux pro-Kadhafi pour déposer les armes, les forces du CNT n'ont pas encore lancé une offensive d'envergure sur cette ville, mais de violents combats y ont eu lieu dimanche. Le chirurgien Riba Ahmed, d'un hôpital de campagne proche, a fait état de 10 morts et d'une vingtaine de blessés. « J'ai aussi reçu un prisonnier (pro-Kadhafi) et pour être honnête, il présentait des signes de tortures (...). Je crains que l'on soit en train de remplacer un Kadhafi par un autre », a-t-il déclaré.

Lundi, le commandant pro-CNT Abdallah Abou Oussara, a assuré que les combattants n'avaient pas encore reçu l'ordre de lancer l'offensive, et des dizaines de civils fuyaient Bani Walid, tout en affirmant que beaucoup étaient bloqués dans la ville faute d'essence. La ville, étendue et parsemée de colline, se prête mal à une vaste offensive. De plus, « Bani Walid est plein d'armes, chaque maison en a. Il y a des tireurs embusqués partout qui nous empêchent » d'avancer, a raconté un combattant, Sami Saadi Abou Roueiss.

Sur le front de Syrte, la région natale de Mouammar Kadhafi à 370 km à l'est de Tripoli, des centaines de combattants avançaient depuis dimanche par l'ouest, selon un journaliste de l'AFP. Un commandant a déclaré qu'ils étaient désormais à 50 km de la ville mais évoqué aussi « une forte résistance », avec en particulier « un déluge » de roquettes Grad. Par l'est, les combattants pro-CNT étaient encore à une soixantaine de kilomètres de Syrte, et ont subi à l'arrière une contre-offensive des pro-Kadhafi qui a fait 12 morts dans leurs rangs sur un site pétrolier près de Ras Lanouf, conquis fin août, selon un porte-parole des forces anti-Kadhafi.

Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a réaffirmé lundi que l'Alliance poursuivrait ses opérations en Libye tant que les civils seraient menacés par les forces de Kadhafi.

Samedi, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, avait appelé les combattants à s'unir « pour libérer les villes », au moment où 12 personnes ont été tuées dans des affrontements fratricides, premier incident du genre en sept mois de conflit. Son numéro deux, Mahmoud Jibril, a annoncé dimanche la formation d'un gouvernement de transition d'ici « une semaine à dix jours ».

L'ancien dirigeant libyen en fuite Mouammar Kadhafi a affirmé lundi n'avoir d'autre choix que « le combat jusqu'à la victoire et la déroute de ce coup d’État ». « Il n'est pas possible de céder la Libye aux colonisateurs une nouvelle fois », a affirmé Mouammar Kadhafi dans un message lu lundi à l'écran par Michane el-Joubouri, directeur de la chaîne Arraï, basée à Damas, dernier...

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