Ce dirigeant a exhorté les partis politiques à « sauvegarder l'unité nationale » et à « cesser les querelles politiciennes qui doivent faire place à une émulation sur la base de programmes politiques ». M. Hammami a en outre accusé le gouvernement intérimaire d'« appliquer des méthodes du régime de Ben Ali », balayé par le soulèvement populaire le 14 janvier après 23 ans de dictature. « Si les choses restent en l'état les Tunisiens ne doivent pas hésiter à réclamer du changement », a-t-il martelé, accusant le gouvernement intérimaire de Béji Caïd Essebsi de « vouloir casser la mobilisation » née du soulèvement.
Outre le PCOT, le parti islamiste Ennahda, le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDLT, socialiste), le mouvement Ettajdid, le Congrès pour la République (CPR) ont pris part à l'amorce de ce « dialogue national ». En revanche, le Parti démocrate progressiste (PDP), formation créditée des meilleures intentions de vote par des sondages, après Ennahda, a boycotté la conférence et un de ses dirigeants interrogé par l'AFP, n'a pas jugé utile de commenter cette absence.
Un orateur du FDLT et des indépendants ont mis en garde contre « un dangereux amalgame » entre religion et politique, celle-ci devant s'exercer en dehors des mosquées. Autre souci exprimé, celui du financement des partis et son impact sur les élections, certains ont invité les formations politiques à « publier des listes actualisées de leurs donateurs ». L'interdiction de financements étrangers imposée par un projet de décret loi adopté devrait être étendue aux associations, qui « servent souvent de paravent aux partis », a réclamé Samir Ben Amor représentant le CPR de Moncef Marzouki.
« Les élections représentent une étape historique déterminante de l'avenir de la Tunisie et de sa région », a déclaré, pour sa part, Radwan Masmoudi, président du CSIM. Il a ajouté que la conférence avait pour objectif d'établir un diagnostic et de débattre des moyens de réussir le processus démocratique.
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