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Couverture spéciale de la révolte en Libye

Les rebelles ont fait une offre à Kadhafi de passer la main, sans succès

Une caricature du dirigeant libyen est exposée à l’université de Benghazi dans le cadre d’une exposition intitulée : « Les crimes de Kadhafi ». Esam al-Fetori/Reuters

Les rebelles libyens ont indiqué hier avoir fait, sans succès, une offre à Mouammar Kadhafi de passer la main tout en restant au pays. « Nous avons fait une proposition. Le délai est passé. La proposition n’est plus valable », a déclaré le chef du Conseil national de transition (CNT), l’organe politique des rebelles libyens à Benghazi, Moustafa Abdeljalil. Le CNT avait remis à l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Adbel-Elah al-Khatib, « une offre très précise, bien intentionnée, prévoyant que Kadhafi pouvait rester en Libye sous trois conditions », a précisé M. Abdeljalil. Selon cette offre, Mouammar Kadhafi devait abandonner le pouvoir et renoncer à toutes ses responsabilités, son lieu de résidence aurait été « le choix du peuple libyen » et aurait été placé sous « surveillance étroite », a-t-il ajouté. De son côté, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye n’a fait état d’aucun progrès à l’issue de ses discussions en début de semaine avec des représentants du CNT puis avec le Premier ministre libyen, Baghdadi al-Mahmoudi, mardi à Tripoli. « Il apparaît clairement sur la base des discussions à Tripoli et Benghazi (...) que les deux camps restent loin d’un accord sur une solution politique », a-t-il commenté.
Sur le plan diplomatique, les rebelles ont reçu le soutien clair de la Grande-Bretagne qui a reconnu le CNT comme seul « gouvernement légitime » de Libye et l’a invité à s’installer à l’ambassade libyenne à Londres après expulsion des diplomates pro-Kadhafi. Londres a également décidé de mettre fin au gel d’actifs pétroliers libyens d’une valeur de 91 millions de livres (102 millions d’euros). Bloqués dans le cadre d’une résolution de l’ONU, ils seront transférés au CNT. Tripoli a aussitôt réagi, qualifiant cet acte « d’irresponsable » et « d’illégal ».
Sur le terrain, l’OTAN maintenait une forte pression sur les forces loyalistes, effectuant des dizaines de raids aériens quotidiens. L’Alliance atlantique a mis en garde les forces du colonel Kadhafi contre la tentation de s’abriter dans des sites civils, comme des étables, des bâtiments agricoles, des entrepôts ou des usines, prévenant qu’elles en feraient automatiquement des « cibles militaires légitimes ». Une plainte pour « crimes de guerre » déposée début juin en Belgique contre l’OTAN par Aïcha Kadhafi, fille du dirigeant libyen, a été classée sans suite, la justice belge s’estimant incompétente, a annoncé hier le parquet fédéral belge. Toutefois, la justice belge a été saisie hier d’une autre plainte contre l’OTAN déposée par un Libyen, Khaled Hemidi. Ce dernier accuse l’Alliance d’avoir tué son épouse et ses trois enfants lors d’un bombardement qui aurait visé son père, un proche du régime de Tripoli.
Enfin, à Benghazi, des expatriés libyens ont annoncé avoir créé un parti politique, le Parti de la nouvelle Libye, une première depuis des décennies en Libye. Ce nouveau parti politique se veut un précurseur dans la voie vers la démocratie.
(Source : AFP)
Les rebelles libyens ont indiqué hier avoir fait, sans succès, une offre à Mouammar Kadhafi de passer la main tout en restant au pays. « Nous avons fait une proposition. Le délai est passé. La proposition n’est plus valable », a déclaré le chef du Conseil national de transition (CNT), l’organe politique des rebelles libyens à Benghazi, Moustafa Abdeljalil. Le CNT avait remis à...