Pour Paris, Kadhafi pourrait rester à Tripoli sous conditions

Le chef de la diplomatie du leader libyen Mouammar Kadhafi a été reçu hier à Moscou dans une nouvelle tentative de la direction russe, qui critique l’ingérence occidentale en Libye, de trouver une solution négociée entre le régime en place et les rebelles. « La question du départ de Kadhafi n’est pas sujet à discussion », a affirmé le ministre libyen, Abdelati Obeidi, à sa sortie d’entretiens avec son homologue russe Sergueï Lavrov, qui ont duré une heure environ. « Nous discutons de l’initiative de l’Union africaine, qui vise à mettre un terme à la guerre et à l’effusion de sang », a-t-il ajouté. « La position de la Russie est sensée et réfléchie », a-t-il déclaré, cité par l’agence Interfax.
Parallèlement, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé que M. Kadhafi pourrait rester en Libye s’il se mettait à l’écart de la vie politique, en faisant une condition préalable à un cessez-le-feu. Pour sa part, la Maison-Blanche a affirmé que « tous les indicateurs » montraient que M. Kadhafi perdait prise sur son pays, ajoutant que ce sera aux Libyens de décider du sort de leur dirigeant après son nécessaire départ du pouvoir.
De son côté, M. Kadhafi s’est dit hier prêt à résister jusqu’au bout, au moment où la rébellion intensifiait son offensive d’avant le ramadan, obligeant les troupes loyalistes à battre en retraite à Brega, tout en préparant une attaque par le sud de Tripoli. À Misrata, les dirigeants militaires et politiques des insurgés ont demandé au président français, Nicolas Sarkozy, de convaincre ses alliés arabes de leur fournir des armes.
(Source : agences)