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À La Une - Politique

Appel de Joumblatt à la « solidarité avec les peuples opprimés »

Le chef du PSP a joint sa voix, quoique implicitement, à celles de Saad Hariri et Marwan Hamadé.
Même lorsqu’il affirme vouloir s’abstenir de toute prise de position publique, le chef du PSP, Walid Joumblatt, prend toujours soin de donner à son quasi-mutisme une importante signification politique.
Il vient de récidiver en faisant annoncer qu’il s’est abstenu cette semaine de livrer son intervention hebdomadaire à l’organe de son parti, al-Anba’.
« Parce que le temps n’est pas à faire des discours, ni à donner des leçons et prodiguer des conseils, pas plus qu’à plonger dans les ennuyeux détails libanais, parce que le temps est à la solidarité, au moins morale, aux côtés des peuples opprimés, il n’y aura pas dans le numéro d’al-Anba’ de cette semaine d’intervention du chef du PSP Walid Joumblatt », a ainsi annoncé le département de l’information au sein du parti.
Rappelons que depuis plusieurs semaines, M. Joumblatt consacre la plupart de ses interventions hebdomadaires à la situation en Syrie, invitant le régime syrien à se réformer et à mettre un terme à la répression sanglante de son peuple.
Ainsi donc, au lendemain du chef du courant du Futur Saad Hariri et du député Marwan Hamadé, M. Joumblatt se prononce, quoique implicitement, pour la solidarité avec le peuple syrien.
Mais cette attitude n’a reçu jusqu’ici que peu ou pas d’écho au sein du 8 Mars. Ainsi, l’ancien député Émile Émile Lahoud a fortement critiqué hier les prises de position de MM. Hariri et Hamadé, sans toutefois se prononcer lui-même sur ce qui se passe en Syrie.
M. Lahoud s’est notamment demandé « où étaient donc ces sentiments mobilisateurs (chez M. Hariri) lorsque les Libanais étaient tués lors de la guerre de juillet 2006 ».
En revanche, l’ancien Premier ministre Sélim Hoss a estimé que « le temps est venu pour les responsables en Syrie de se rendre compte que la répression ne réglera pas le problème ».
« Ce qui s’est passé à Hama (dimanche) est très douloureux », a souligné M. Hoss, se demandant, à la fois, « pourquoi le pouvoir ne s’ouvre-t-il pas aux contestataires et ne dialogue-t-il pas avec eux pour tenter de mettre un terme à la dégradation » et « pourquoi les opposants refusent-il les initiatives de solution » ?
Dans les rangs haririens, le député Mohammad Kabbara s’est déchaîné contre l’inaction arabe.
« Le ramadan des Arabes pleure du sang en Syrie, alors que les Arabes ne daignent même pas réciter la prière de l’absent pour les martyrs massacrés par le régime d’Assad. Le ramadan a honte des Arabes, honte de leur silence, de leur indifférence. Il a honte de tout message de vœux adressé par des Arabes à Assad à l’occasion du début de ce mois », a lancé le député de Tripoli.
« Nous devons agir pour que les dirigeants arabes interviennent et boycottent le régime d’Assad et pour que la Ligue arabe se réveille et se rende compte qu’elle est responsable du peuple syrien », a-t-il dit.
Moins virulente, la Jamaa islamiya a souligné que « les assauts contre les villes et les villages sont inacceptables et que cela ne règle aucun problème ».
« Manifester pacifiquement et exprimer des revendications politiques et autres sont les plus élémentaires des droits de l’homme », a rappelé la Jamaa.
Même lorsqu’il affirme vouloir s’abstenir de toute prise de position publique, le chef du PSP, Walid Joumblatt, prend toujours soin de donner à son quasi-mutisme une importante signification politique.Il vient de récidiver en faisant annoncer qu’il s’est abstenu cette semaine de livrer son intervention hebdomadaire à l’organe de son parti, al-Anba’.« Parce que le...

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