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Liban

Sleiman invite la classe politique à « adoucir » son discours en vue du dialogue

Une nouvelle promotion d’officiers.

Le président Michel Sleiman a appelé les responsables politiques et les leaders d’opinion à adoucir le ton de leurs discours et à privilégier le dialogue. Il s’est prononcé de nouveau en faveur de la proportionnelle aux législatives.
Dans le discours qu’il a prononcé hier à l’Académie militaire, à Fayadieh, à l’occasion de la fête de l’Armée, le chef de l’État, le général Michel Sleiman, a réaffirmé les grandes lignes de la politique qu’il suit. Entouré des présidents de la Chambre, Nabih Berry, et du Conseil, Nagib Mikati, ainsi que d’un grand nombre de députés, de ministres, de diplomates, de chefs religieux, de magistrats, de représentants des différents services de sécurité ainsi que des professions libérales, le chef de l’État a assisté au traditionnel défilé des forces aériennes, terrestres et mobiles, et remis leurs épées aux élèves-officiers de la promotion qui porte le nom du « lieutenant-martyr Georges Rouayheb ».
Dans le discours qu’il a prononcé pour l’occasion, M. Sleiman a d’emblée rendu un vibrant hommage à la troupe « qui s’est montrée pionnière au niveau de la protection de la démocratie, du droit aux manifestations pacifiques et de la liberté d’expression, depuis les manifestations du 8 et du 14 mars 2005 ». Il a aussi salué son action durant la guerre de 2006, puis celle de Nahr el-Bared en 2010, avant de rappeler la confrontation entre l’armée et les forces israéliennes à Adayssé, en août 2010.
Le chef de l’État a poursuivi en insistant sur le fait que « le peuple rejette la discorde et aspire à l’édification d’un État juste et capable, à même de réaliser ses rêves d’une vie digne ». « Les responsables politiques et les leaders d’opinion se doivent ainsi d’œuvrer pour adoucir leurs discours politiques – acerbes et au ton élevé – et faire renforcer le climat démocratique, l’esprit consensuel et la logique du dialogue », a espéré le président.

La proportionnelle
Il s’est arrêté sur ce dernier point pour mettre en relief les bienfaits du dialogue pour le Liban : « L’immuniser contre les dangers, les changements et les défis internes et externes qui le menacent, réaliser la réconciliation nationale authentique, renforcer la coexistence. » Le général Sleiman a souligné que le dialogue « ne tend pas seulement à régler les problèmes en suspens, mais à éviter des conflits à venir, consolider les fondements d’une stabilité permanente et éliminer le sentiment de frustration chez ceux qui croient que le Liban vit une trêve entre deux conflits armés ou qu’il est dans un état de guerre civile froide, ce que nous ne pouvons pas accepter ».
Il a ensuite évoqué les prochaines législatives, affirmant qu’« à la lumière de l’expérience passée et en raison du pluralisme au Liban et de la facilité avec laquelle les suscpetibilités peuvent être exacerbées, le besoin de cadres de représentation et d’équilibres plus précis et plus développés se fait sentir ». Selon lui, ces cadres peuvent être établis « à travers une nouvelle loi électorale, moderne et juste, à même de paver la voie au changement et à la consolidation du choix démocratique ainsi que de la paix civile ». « Celle-ci pourrait être fondée sur la proportionnelle sans laquelle la démocratie conforme au pacte national ne saurait être complétée et sur laquelle les Libanais pourraient s’entendre, à condition de déterminer son concept et ses meilleures dispositions », a-t-il dit.
Le chef de l’État a ensuite mis l’accent sur la nécessité d’apporter une attention particulière aux dossiers socio-économiques, à la lutte contre la corruption et les cambriolages, « parallèlement à l’action politique, au suivi du cours de la justice, à la quête d’une entente autour d’une stratégie de défense et à la réalisation des nominations administratives. Dans le même ordre d’idées, le général Sleiman a plaidé en faveur d’un meilleur contrôle de la sécurité alimentaire, de la qualité des médicaments et de la propreté de l’environnement ».
Réaffirmant sur un autre plan son attachement à la résolution 1701 du Conseil de sécurité ainsi qu’à une coopération avec l’ONU et la Finul, le chef de l’État a stigmatisé l’attentat de la semaine dernière contre une patrouille des Casques bleus français et a promis que les coupables seront démasqués. Il a annoncé une poursuite des efforts pour amener Israël à se conformer à la 1701 et à cesser ses violations du territoire et de l’espace aérien libanais, précisant que le Liban se réserve toujours le droit de libérer et de récupérer les terrains encore sous occupation israélienne à Chebaa, Kfarchouba et Ghajar.
Au terme de la cérémonie, le chef de l’État a reçu à Baabda le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, à la tête d’une délégation d’officiers. Dans l’allocution qu’il a prononcée pour l’occasion, le général Kahwagi a mis en relief l’attachement de l’armée à la préservation de la stabilité au Liban, « que ce soit au Liban-Sud, en coordination avec la Finul, ou à l’intérieur du pays, en coordination avec tous les services de sécurité ». « Nous sommes persuadés, a-t-il dit, que la stabilité est le fondement de tout développement économique, social ou culturel et que notre mission sera couronnée de succès. »
Le président Michel Sleiman a appelé les responsables politiques et les leaders d’opinion à adoucir le ton de leurs discours et à privilégier le dialogue. Il s’est prononcé de nouveau en faveur de la proportionnelle aux législatives.Dans le discours qu’il a prononcé hier à l’Académie militaire, à Fayadieh, à l’occasion de la fête de l’Armée, le chef de l’État, le...

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