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Cinema- - Carnet morose

Mikhalis le Grec

Michael Cacoyannis s’en est allé le 25 juillet. Rejoindre Irène Papas et Anthony Quinn sur un pas de sirtaki. On le voit dans la photo ci-dessus esquissant des pas – sur le plateau (naturel) du film – de cette danse qu’il introduisit avec son ami Mikis Theodorakis en Grèce en lui donnant ses lettres de noblesse. Si ce cinéaste grec, né à Limassol sur l’île de Chypre, a été célèbre dans le monde entier grâce à son film Zorba le Grec, l’artiste était néanmoins un metteur en scène original qui a beaucoup travaillé à New York et surtout en France. Avant de suivre les cours de l’École d’art dramatique de l’Old Vic (reprise à présent par Kevin Spacey), Cacoyannis fait ses études de droit à Londres. Mais le droit ne le comble pas et il décide de changer de voie.
Maîtrisant l’anglais autant que le français, le cinéaste, bien que happé plus tard par la notoriété de Zorba le Grec, ne lâche pas le théâtre qu’il affectionne beaucoup. D’ailleurs, plusieurs de ses films (notamment avec l’immense Irène Papas sur des compositions de Mikis Theodorakis) ont pour base de grands chefs-d’œuvre des tragédies grecques. Ainsi Electre en 1962 ou Iphigénie en 1977 ont été retenus en sélection officielle du Festival de Cannes. Electre obtint l’ours d’argent à Berlin en 1963 et ces deux films furent nommés dans la catégorie meilleur film étranger aux oscars en 1963 et 1977.
C’est Georges Wilson qui fera venir Cacoyannis au TNP dans les années 60 et c’est en 1965 que l’artiste est à la cour d’honneur du palais des Papes avec Les Troyennes d’Euripide (cinq représentations). Michael Cacoyannis aimait tourner en extérieurs. Plus tard, les pièces reprises à Athènes étaient dans un cadre naturel, tout comme les tragédies anciennes.
Outre la salle Chaillot et New York, le metteur en scène dirige en 1977 les acteurs de la Comédie-Française à l’Odéon dans Les Bacchantes d’Euripide. Il va même diriger l’adaptation de Zorba en comédie musicale pour Broadway en 1983 avant de présenter, la même année, Electre à Epidaure.
De retour dans sa patrie, Michael Cacoyannis, qui n’a jamais quitté le théâtre, construit un complexe culturel à Athènes, rue Piréos. Une fondation, comprenant un théâtre de 330 places, une salle de cinéma, une salle polyvalente, des espaces d’exposition, un bar, un restaurant, une librairie et boutique, qui l’occupait ces dernières années où il s’était retiré du cinéma. C’est une figure emblématique de l’art du cinéma que perd la Grèce ainsi que le monde entier.
Michael Cacoyannis s’en est allé le 25 juillet. Rejoindre Irène Papas et Anthony Quinn sur un pas de sirtaki. On le voit dans la photo ci-dessus esquissant des pas – sur le plateau (naturel) du film – de cette danse qu’il introduisit avec son ami Mikis Theodorakis en Grèce en lui donnant ses lettres de noblesse. Si ce cinéaste grec, né à Limassol sur l’île de Chypre, a...

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