« Dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un, YES », hurle la file des futurs mariés lorsque s’ouvrent enfin les portes. « C’est une énorme histoire. Nous ne sommes plus des citoyens de deuxième classe dans l’État de New York. Mais il reste du travail à faire dans le reste du pays », triomphe Yolanda Potasinski, cadre d’entreprise de 55 ans, qui s’apprête à épouser Nancy Mertzel, une avocate âgée de 48 ans. Les deux femmes occupent la tête de la file qui s’est formée à l’extérieur du bâtiment administratif du sud de Manhattan. Beaucoup se sont mis sur leur trente et un, quelques-uns ont opté pour des couleurs criardes, sous des ombrelles multicolores destinées à se protéger du soleil.
L’État de New York est devenu le 24 juin le sixième État américain, et de loin le plus grand, à autoriser le mariage gay. Devant l’afflux des demandes, la mairie avait dans un premier temps prévu d’organiser une loterie pour sélectionner les couples autorisés à se dire oui en ce 24 juillet. Mais elle y a finalement renoncé, de nombreux couples ayant d’eux-mêmes choisi de convoler à une date ultérieure. L’adoption de la loi s’est accompagnée d’une longue polémique alimentée par les adversaires du mariage homosexuel qui n’avaient pas renoncé hier à faire entendre leur opposition. Une dizaine d’entre eux manifestaient devant le bureau de l’état-civil, séparés par des barrières métalliques et par de nombreux policiers de la file des fiancés.
Ignorant la polémique, le maire de la ville, Michael Bloomberg, devait lui-même marier deux de ses collaborateurs dans sa résidence officielle. Parallèlement aux cérémonies légales, la ville se prépare depuis plusieurs semaines à l’explosion des mariages gays. Hôtels, restaurants, fleuristes et entreprises de restauration à domicile rivalisent de propositions, tandis que Central Park prévoit une gigantesque journée de noce collective dimanche prochain.
(Source : AFP)
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