Rassemblement des femmes du 14 Mars et du courant du Futur en appui au TSL

« Votre sang n’aura pas été versé en vain. » « Votre sang est cher à nos cœurs. » « La justice est sortie victorieuse au Liban. » « La justice est en route »... C’est sous ces divers slogans, tous dédiés à la mémoire des martyrs de la révolution du Cèdre, que les femmes du 14 Mars et celles du courant du Futur ont organisé hier un rassemblement à la place Samir Kassir, dans le centre-ville de Beyrouth. Le but de la rencontre est d’apporter un soutien indéfectible au Tribunal spécial pour le Liban.
Après avoir rendu un vibrant hommage à tous les martyrs, Mme Afifa al-Sayyed, coordinatrice générale du secteur des femmes au sein du courant du Futur, a annoncé que la justice est imminente.
« Il est vrai, a-t-elle souligné devant un public enthousiaste, que le TSL ne nous rendra pas nos martyrs. Mais ce qui est également vrai, c’est que les crimes politiques ne resteront pas impunis et que les coupables payeront le prix fort. Vous, martyrs, qui avez tracé la voie de l’indépendance par votre sang, et la voie de la liberté et de la démocratie par vos sacrifices, vous qui avez payé de votre vie pour défendre l’identité du Liban et son appartenance arabe, dormez en paix. Le temps des menaces est terminé. Plus personne ne peut désormais vous accuser d’être des traîtres ou des agents. Le temps des doigts pointés et des discours colériques est révolu » (en allusion indirecte au Hezbollah).
S’adressant au Premier ministre Nagib Mikati, Afifa al-Sayyed assène d’un ton assuré : « Celui qui a éduqué et construit (allusion à Rafic Hariri) n’a pas voulu qu’on le considère plus grand que son pays. Est-il donc permis à celui qui a détruit et tué de l’être ? Personne n’est au-dessus du TSL et de Rafic Hariri et des martyrs de la révolution du Cèdre. »
Évoquant les développements dans les pays arabes, Mme al-Sayyed assure que l’histoire ne pardonnera pas à ceux qui, de façon consciente ou pas, souhaitent transformer « notre printemps en automne ». « L’histoire a prouvé, dit-elle, et prouve devant nos yeux aujourd’hui, à travers les révolutions des peuples arabes, que celui qui sacrifie la justice et la liberté en contrepartie de la paix et de la stabilité, ne mérite ni justice, ni liberté, ni paix, ni stabilité. »
Afifa al-Sayyed a conclu en rendant hommage à Saad Hariri présent dans nos cœurs et dans notre conscience. « Nous, citoyens libres, allons rectifier le tir, repousser l’injustice et restituer l’État de ceux qui l’ont violé. »
C’est Nawfal Daou, journaliste, qui représentait le secrétariat général du 14 Mars, qui a ensuite pris la parole. Ses mots, venus du cœur, ont été un hommage à tous les martyrs tombés pour défendre l’indépendance, la souveraineté et la liberté du Liban. « Il est de notre droit le plus élémentaire de connaître la vérité, a-t-il notamment déclaré. Il est de notre droit de savoir qui a tué ou essayé de tuer ces héros. Nous, forces du 14 Mars, ne craignons rien. Aucune menace ne nous effraie. Aucune fusée ne nous fera renoncer au TSL. »
La cérémonie avait commencé avec la célèbre citation de Gebran Tueini reprise par tous les présents : « Nous jurons au nom de Dieu le Tout-Puissant, chrétiens et musulmans, de rester éternellement unis pour défendre le Liban. »