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Liban

Chatah : Le Hezbollah met tout le Liban en danger

Le secrétariat général du 14 Mars a contribué au lancement d’une initiative hebdomadaire « la nadwa du 14 Mars », qui, selon le responsable de la nadwa, Charles Jabbour, vise « à unifier la lecture politique aussi bien au niveau du commandement du 14 Mars qu’au niveau de l’opinion publique, à assurer l’interaction entre eux et à mettre en évidence les priorités des uns et des autres, tout en apportant des éléments de réponses aux questionnements légitimes de l’opinion publique ».
Premier invité d’honneur, l’ancien ministre des Finances Mohammad Chatah a évoqué, d’entrée de jeu, la grande valeur du Liban qui mérite, selon lui, que tous les efforts soient déployés pour le sauvegarder. « Ce pays, a-t-il dit devant un parterre de journalistes et de représentants de la société civile, a été une plateforme de règlements de comptes régionaux. Pour éviter que cela persiste, nous devons consolider la démocratie, principale garante de la stabilité. Ce qui se passe actuellement dans les pays de la région est historique. C’est une phase charnière qui va conduire à des changements vers le meilleur, vers une participation plus large de l’opinion publique, vers la transparence, vers la démocratie. Ce processus qui a été déclenché grâce à une volonté populaire ira jusqu’à la réalisation de ses objectifs. »
L’ancien ministre a expliqué que lorsque l’intifada arabe a débuté, les responsables libanais ont appuyé timidement ce qu’on appelle désormais le printemps arabe pour ne pas être accusés d’ingérences dans les affaires internes des autres. « Mais, précise-t-il, défendre le pluralisme et la démocratie ne peut en aucun cas être considéré comme une ingérence. »
Revenant sur la situation au Liban, l’ancien ministre a dressé un rapide aperçu des derniers développements qui s’étendent de 2005 à nous jours, s’arrêtant particulièrement sur les accords de Doha, qui, indique-t-il, « ont conduit à un équilibre entre les diverses forces, équilibre qui s’est avéré en fin de compte négatif, paralysant le Liban et toutes ses institutions ». « Actuellement, a-t-il ajouté, le tandem Hezbollah-Aoun est parvenu à contrôler les décisions étatiques. Notre rôle à nous, forces du 14 Mars, revient à mettre un terme à ce contrôle et à défendre ce qui doit l’être. Moi, Mohammad Chatah, je ne considère pas que notre tâche principale est de faire tomber le gouvernement de Nagib Mikati, mais de voir d’où proviennent les lacunes qui menacent le pays et qui ont conduit à la formation d’un tel cabinet. »
M. Chatah a insisté sur le fait que l’expérience d’un cabinet d’union nationale s’est révélée être une grande déception, affirmant qu’il s’agit de ne surtout pas réitérer cette expérience.
La question des armes du Hezbollah a été longuement discutée, M. Chatah considérant que la pluralité au niveau des pouvoirs sécuritaires est anticonstitutionnelle. « L’existence d’une force sécuritaire indépendante de l’État, relevant d’un parti ayant une couleur communautaire précise et des alliances avec l’étranger, met tout le Liban en danger, insiste-t-il. Aucun pays au monde ne possède deux armées. C’est pourquoi la table de dialogue que le président de la République compte relancer doit s’atteler à résoudre ce point et proposer un agenda précis pour déterminer quand et comment toutes les armes doivent passer aux mains de la légalité. » « Mais je tiens à préciser qu’en aucun cas nous souhaitons entrer en confrontation avec le Hezbollah », a-t-il affirmé.
M. Chatah a en outre souligné que les forces du 14 Mars doivent présenter une vision susceptible d’assurer le redressement du pays sur le plan politique mais aussi économique et financier, assurant que le secteur bancaire se porte bien et qu’il revient à la Banque centrale et à son gouverneur Riad Salamé d’assurer la transparence et le contrôle nécessaires pour éviter que l’affaire de la Banque libano-canadienne – accusée de blanchiment d’argent pour le compte du Hezbollah – se répète au niveau d’autres banques.
Le secrétariat général du 14 Mars a contribué au lancement d’une initiative hebdomadaire « la nadwa du 14 Mars », qui, selon le responsable de la nadwa, Charles Jabbour, vise « à unifier la lecture politique aussi bien au niveau du commandement du 14 Mars qu’au niveau de l’opinion publique, à assurer l’interaction entre eux et à mettre en évidence les priorités des uns et...

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