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Jésus est syrien !

C'est classique, c'est éculé, c'est du déjà-vu ; un manque d'imagination effarant qui n'est que l'annonce d'événements déjà vécus, tragiquement expérimentés. Incorrigibles cerveaux malades qui n'usent que de grosses ficelles pour véhiculer leurs messages, pour fabriquer les scénarios du pire.
Pitoyable supercherie où l'hypocrisie le dispute à la désinformation, le mensonge à la duplicité ; mais bon, il faut bien faire feu de tout bois pour distiller le poison, ancrer la suspicion dans les esprits, poser les jalons des règlements de comptes à venir.
Tribunal spécial pour le Liban, situation gouvernementale malsaine, politique de défense face à Israël, déliquescence des départements de service au sein de l'État : tous les prétextes sont à portée de main, toutes les raisons sont là pour en faire des casus belli, des points fixes de non-retour, un réseau de vases communicants tributaire d'une même vanne, obéissant à un même tireur de ficelles.
Au départ était le TSL, à l'arrivée ce sera toujours, immanquablement, le TSL, et quoi qu'en pensent certains rien ne pourrait modifier la trajectoire, arrêter le projectile. Ni les menaces, ni les faux témoignages, ni les « bombinettes » tardivement lancées sur fond de péripéties à multiples tiroirs, sur base d'une mise en scène qui ferait Alfred Hitchcock se retourner dans sa tombe...
Certains veulent le tribunal taillé à leur mesure, d'autres l'exigent en prêt-à-porter : crédible quand il relâche les quatre généraux, longtemps montrés du doigt, il redevient suspect dès lors que des rumeurs lui attribuent un parcours biaisé, des intentions préconçues.
L'objectif recherché est désormais un secret de polichinelle : vider le TSL de sa substance, le décrédibiliser à coup de « révélations » fracassantes, lier l'acte d'accusation, que Daniel Bellemare émettrait avant la fin de l'année, à un contexte interne où la moindre des dérives consisterait en une implosion du gouvernement suivie de troubles intercommunautaires.
La menace est réelle : elle est quotidiennement énoncée par les aboyeurs de service, elle est progressivement concrétisée, comme un avant-goût de ce qui nous attend, par l'irruption de voyous sur les axes routiers, par des saccages commis, en toute impunité, sur les voies publiques.
En somme, une mise en accusation d'un gouvernement incapable de remédier aux besoins les plus élémentaires de la population, à la veille d'un acte d'accusation du TSL d'ores et déjà rejeté par le Hezbollah. Boule de neige garantie...
Le chantage est évident et l'équation se résume en deux mots : Tribunal = insécurité, la Vérité dût-elle être sacrifiée sur l'autel de l'intérêt supérieur de la Nation.
Scénario inenvisageable, pour la simple raison que le TSL est soumis à un agenda rigoureux qu'il est tenu de respecter sur injonction du Conseil de sécurité, seul maître à bord, et sur base des éléments d'enquête qui sont en sa seule possession. N'en déplaise à tous ceux qui se gargarisent de leurs propres vérités, dussent-elles être divines... ou satellitaires.
Pour finir, et dans le même sillage, celui des convictions bien arrêtées, un clin d'œil de circonstance, un c.q.f.d. tiré de la dernière édition du Nouvel Observateur. L'hebdomadaire rapporte en verbatim la teneur d'un dialogue entre George Bush père et François Mitterrand en mars 1991.
« Pour le Liban, croyez-vous qu'on peut y arriver ? » demande le président américain à son homologue français. Réponse de Mitterrand : « Je vous ai déjà raconté mon entretien avec Assad (Hafez el-Assad). Pour lui, le Liban, c'est la Syrie, Israël, c'est la Syrie, Jésus-Christ était syrien... »
Face à de telles certitudes, tout commentaire, bien évidemment, est inutile ■
C'est classique, c'est éculé, c'est du déjà-vu ; un manque d'imagination effarant qui n'est que l'annonce d'événements déjà vécus, tragiquement expérimentés. Incorrigibles cerveaux malades qui n'usent que de grosses ficelles pour véhiculer leurs messages, pour fabriquer les scénarios du pire. Pitoyable...
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