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Hamadé exhorte Mikati d'abandonner l’article relatif au TSL dans la déclaration ministérielle

Ouverture, au Parlement, du débat de confiance.

Les députés libanais à l'ouverture du débat sur la déclaration ministérielle. Mohamed Azakir/

Le débat de confiance, qui a commencé aujourd’hui au Parlement et devrait durer trois jours, s’est ouvert dans la matinée par la lecture, par le Premier ministre Nagib Mikati, de la déclaration ministérielle.

Dans le volet diplomatique, le Premier ministre a réitéré son engagement envers la résolution 1701 de l’Onu et sa volonté de coopérer avec la Finul. Il a demandé aux Nations Unies de mettre fin aux violations israéliennes de cette résolution et de la souveraineté libanaise. Il a également affirmé que Beyrouth a le droit de libérer les territoires libanais occupés et de les défendre et qu’il allait faire tout son possible pour que les Libanais vivant en Israël puissent rentrer chez eux. M. Mikati a en outre renouvelé son engagement à dévoiler la vérité en ce qui concerne l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri et les assassinats qui l’ont suivi. Il a également affirmé que le gouvernement soutiendrait le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), loin de toute politisation.

Marwan Hamadé a ensuite pris la parole, déclarant avoir « des réserves au sujet de la formation du gouvernement », et avoir peur pour l’avenir du Liban et sa nature pluraliste. « Ce gouvernement va transformer le Parlement d’une Maison du peuple en un système politique digne d’une dictature », a souligné M. Hamadé.

Le député a également demandé à la majorité pourquoi elle cherchait à saboter le TSL. « Nous demandons au Premier ministre Nagib Mikati d’abandonner l’article relatif au TSL dans la déclaration ministérielle et de revenir à la formule de l’accord de Doha. (…) Nous lui demandons d’enlever l’expression « en principe » de la déclaration ministérielle », a ajouté M. Hamadé. « Non, M. Mikati, votre ami (Rafic Hariri)  n’a pas été tué “en principe”, mais il a été assassiné par des explosifs », a martelé le député. Le TSL, a encore dit M. Hamadé, « n’est l’ennemi de personne, c’est votre allié pour extirper le Liban des griffes du crime ».

A Michel Aoun, le député a rappelé que la communauté internationale à laquelle il s’ « oppose » aujourd’hui, est celle qui l’a « sauvé en 1990 ». A son « ami » Walid Joumblatt, il a rappelé que le Tribunal qui n’a pas pu protéger son père Kamal Joumblatt, « t’a peut-être protégé quand tu étais une cible ». M. Hamadé a encore dit, à l’adresse de Nabih Berry et de Nagib Mikati, que le Tribunal les avait protégés, eux aussi. A Hassan Nasrallah, enfin, il a dit : « Tout ce que nous espérons, c’est la formation d’un tribunal spécial pour la Palestine et pour tous les territoires syriens et libanais afin qu’ils puissent être récupérés ». Il a ajouté: « Nous voulons la justice et nous n’accepterons les menaces de personne. Nous n’avons peur d’aucun parti. Nous voulons savoir avant 300 ans qui a tué les martyrs du 14 mars ».

Par la suite, les députés Hady Hobeiche,  Neematallah Abi Nasr, Atef Majdalani et Mohammed Kabbani ont notamment pris la parole. La plupart d’entre eux ont abordé la question des armes du Hezbollah. « Soyons francs, parler de sécurité sans désarmer toutes les milices, c’est comme parler dans le vent ? », a déclaré M. Hobeiche, du Courant du Futur. « Quand les armes étaient tournées vers Israël, nous les avons soutenues. Mais quand elles sont tournées contre nous, nous disons non », a renchéri Atef Majdalani, également du Courant du Futur. Celui-ci a ajouté qu’« aujourd’hui, notre démocratie a été remplacée par la démocratie des chemises noires ». Il a également dit, à l’attention de la majorité : « Vous ne pouvez pas obliger les Libanais à choisir entre la justice et la stabilité ».

 Le débat s’est poursuivi dans l’après-midi, le député du Futur Farid Makari a fermement critiqué la déclaration ministérielle dénonçant l’appui du PM Nagib Mikati au gouvernement « Comment acceptez-vous, devant l'Histoire et le peuple, d'être le responsable et le garant des actions de ce genre de gouvernement ? » , « Assumez votre responsabilité sinon vous seriez complices du crime» a-t-il poursuivi, s’adressant au gouvernement.

Le député de la Jamaa al Islamiya, Imad el-Hout a de son côté précisé que le gouvernement devrait définir le concept de Résistance ainsi que son "terrain d'action".

Le député du mouvement Amal, Ali Bazzi a, pour sa part, affirmé vouloir entamer la bataille du tribunal international juqu'au bout en faveur de la vérité « avec force et engagement pour préserver le sang de Rafic Hariri. », Le député s’est ensuite adressé aux détracteurs de la Résistance affirmant que le Hezbollah aurait défendu toutes les régions libanaises, chiites, chrétiennes, sunnites ou druzes, sans exception, en cas d'invasion israélienne.

De son côté, le député du Hezbollah Nawwaf el Salihi s’est déchainé contre le tribunal international mettant en cause sa crédibilité « Comment faire confiance au Tribunal international sachant a priori qu'il est l'ennemi des accusés ? », a-t-il ajouté.

 

 

 

 


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