L'AIEA ne publie pas officiellement le résultat des votes du conseil, dont la réunion s'est terminée jeudi.
La Chine et la Russie étaient parmi les pays qui l'ont rejetée. Onze pays se sont abstenus, un était absent au moment du vote, selon les mêmes sources.
La précédente initiative de ce genre de l'AIEA remontait à février 2006 et c'était l'Iran qui était en cause.
Les Américains avaient mis au point une résolution contre la Syrie, jugeant qu'elle avait "manqué à ses obligations" concernant les accords de garanties auprès de l'AIEA, en s'appuyant sur un récent rapport de l'agence.
Dans ce dernier, elle a affirmé, pour la première fois depuis le début de son enquête il y a trois ans, que le site syrien de Dair Alzour (Al Kibar), détruit par l'aviation israélienne en septembre 2007, abritait "très probablement" un réacteur nucléaire, non déclaré.
Washington milite depuis des mois pour sanctionner la Syrie. Les pays européens, le Canada ou encore la Corée du Sud lui ont apporté leur soutien.
"Nous espérons que la Syrie aura bien reçu le message", a déclaré à des journalistes après le vote l'ambassadeur américain auprès de l'AIEA Glyn Davies, encourageant ce pays à désormais coopérer pleinement avec l'agence.
Damas a toujours affirmé qu'il y avait sur le site une installation non nucléaire, mais n'en a fourni aucune preuve, refusant systématiquement l'accès au site des inspecteurs de l'agence après une unique visite en juin 2008.
Les puissances occidentales, lasses des obstructions répétées du pays qui mine selon elles la crédibilité de l'AIEA, avaient dès le début de la réunion du conseil des gouverneurs témoigné de leur volonté d'en découdre avec Damas.
La Russie a fermement rejeté la démarche. "Le Conseil de sécurité de l'ONU est responsable du maintien de la paix internationale et de la sécurité. Le site de Dair Alzour n'existe plus actuellement et ne constitue en conséquence aucune menace pour la paix internationale et à la sécurité", avait jugé Moscou dans une note aux membres du conseil avant le vote.
La Chine avait jugé pour sa part qu'il n'y avait "aucune raison d'adopter une résolution ou d'en référer au Conseil de sécurité".
Ces deux pays disposant d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, il est peu probable que cette instance puisse se mettre d'accord sur des sanctions.
"Nous continuerons à chercher à travailler avec les Russes, les Chinois et tous les membres du Conseil de sécurité quand le temps sera venu de discuter de cette question à New York", a déclaré M. Davies avant d'ajouter : "à l'évidence, il y a encore du travail".
Les plus commentés
Qui sont ces juifs ultraorthodoxes et propalestiniens ?
Mélanie Joly à « L’OLJ » : Le Canada a promis 65 millions de dollars d’aide au Liban
Une escalade pour... empêcher l’élargissement de la bataille, selon le Hezbollah