Les lecteurs ont voix au chapitre

Vous avez dit pays civilisé ?

Vous est-il arrivé un jour d'être à Paris ou à Londres ou même à Mexico ou à New Delhi et de vous réveiller sur le bruit assourdissant de feux d'artifice qui durent plus de 15 minutes ?
Dans quelle partie du monde et quel autre État permet-on, pour cause d'oisiveté de certains fêtards, de réveiller des milliers d'enfants, d'inquiéter les vieux et de polluer l'air ?
Dans quel pays du monde, un État qui se veut un État ne met pas un terme aux mauvaises habitudes, à ces dépenses inutiles polluantes et surtout non civilisées ?
Offrir un spectacle de scintillement pour illuminer un ciel qui se noircit par la suite encore plus...
Offrir un spectacle qui vous coûte une fortune pour une minorité de citoyens au prix de déranger tous les habitants d'une capitale qui se veut « Beryte civilisée »...
Eh bien, j'accuse ! J'accuse ceux qui profitent de la passivité de l'État et, sans gêne, qui commettent des actes de vandalisme, oui de vandalisme, car il leur manque toutes les valeurs inhérentes à l'homme, la plus importante étant celle du respect de l'autre.


Concombres espagnols

Étrange, le Liban (et la Russie) interdisent l'importation de concombres espagnols. Et de constater que les autorités sanitaires, quasiment absentes au quotidien, inefficaces, ne disposant pas d'un laboratoire central de contrôle ni d'aucune forme d'inspection efficace et encore moins de surveillance de la chaîne alimentaire, s'empressent d'édicter une telle mesure sans même attendre la fin des vérifications faites en Allemagne - le pays concerné par le mini-épidémie et disposant d'une batterie de veille sanitaire un million de fois plus efficace que celle du pays du Cèdre !
Il m'est difficile de croire, d'autre part, que l'État libanais se soucie autant de la santé du citoyen. Sinon, il n'aurait pas autant de problèmes de santé publique liés clairement à une absence au niveau officiel dans la domaine de la pollution de l'air, du sol, de l'eau, de l'utilisation criminelle des pesticides, des médicaments, etc.
Dans un pays où la moindre expérience de laboratoire quelque part dans le monde incluant un Libanais est présentée par les médias locaux comme le remède absolu et définitif de tous les cancers, il n'est pas étonnant que le traitement d'une information concernant un composant stratégique de la cuisine libanaise ne soit pas ainsi relayé. Il en va de la sécurité nationale et de l'intérêt suprême de la nation. Étonnant par contre qu'un sujet fasse l'objet d'un consensus national. Étonnant parce que tellement rare...