Rechercher
Rechercher

Liban - Texto

Les yeux rivés sur al-Jazira

Les yeux rivés sur al-Jazira depuis plus de 3 mois déjà, à regarder défiler ces images floues de ce qui se passe en Syrie, glanées çà et là sur Internet. Des vidéos qui ne sont d'ailleurs disponibles sur la Toile que grâce à la détermination des manifestants qui doivent faire face à l'implacable répression du régime de Damas, mais aussi, lorsque la barbarie n'est pas au rendez-vous, aux coupures d'Internet et de courant électrique.
Ce qui est sûr, c'est que, sans ces vidéos, aussi amatrices, aussi sautillantes qu'elles soient, le monde n'aurait pas été capable de seulement imaginer ce qui se produit réellement en Syrie.
En dépit des vaines tentatives de Damas d'exercer un black-out médiatique hermétique, la dynamique est lancée.
La crise en Syrie fait désormais les gros titres, dans tous les médias arabes, loin devant la pseudo-guerre menée par la coalition en Libye.
Cela grâce au journalisme citoyen, celui fondé sur des outils simples comme les blogs, Facebook et YouTube. L'impact de ces images est tel que la communauté internationale a enfin l'air de comprendre que l'option du deux poids, deux mesures (Libye vs Syrie) ne peut être adoptée à long terme, aussi confortable et rassurante qu'elle soit.
Pendant ce temps, Beyrouth est encore partagé entre le désir de soutenir les aspirations démocratiques du peuple syrien, celui de ne pas s'ingérer dans les affaires d'un voisin historiquement plus qu'encombrant et enfin, celui de défendre bec et ongles le régime de Damas.
Alors, à part accueillir les opposants syriens, tenter d'en savoir un peu plus sur la réalité des atrocités et distribuer des aides humanitaires de première nécessité aux Syriens venus trouver refuge sur le territoire libanais, rien ne peut vraiment être fait. Même si les Libanais ont les yeux rivés sur al-Jazira, même s'ils ont très envie d'apporter assistance, solidarité et soutien aux victimes du régime de Damas, il reste que ces souhaits ont des limites qui ont clairement transparu mardi dernier, lorsque les organisateurs de la conférence de soutien au peuple soutien, qui devait avoir lieu à l'hôtel Le Bristol, ont dû faire marche arrière suite aux pressions indirectes de Damas par parties libanaises interposées.
Une situation regrettable, pour une fois que le Liban est amené à jouer son rôle d'espace de libertés au Moyen-Orient, de plateforme culturelle et démocratique ouverte à tous les opprimés de la région.
Les yeux rivés sur al-Jazira depuis plus de 3 mois déjà, à regarder défiler ces images floues de ce qui se passe en Syrie, glanées çà et là sur Internet. Des vidéos qui ne sont d'ailleurs disponibles sur la Toile que grâce à la détermination des manifestants qui doivent faire face à l'implacable répression du régime de Damas, mais aussi, lorsque la barbarie n'est pas au...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut