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Culture - Livre

« Le dîner » d’Herman Koch : saveurs acides et surprenantes

Avec du suspense et un regard cynique sur ses contemporains comme ingrédients de base, saupoudrés d'un zeste d'humour, le dernier roman d'Herman Koch se présente comme un « dîner » réussi !

L'ironie est une seconde nature chez Herman Koch. Ce célèbre auteur néerlandais, aussi renommé dans son pays pour ses livres que pour ses émissions satiriques et ses chroniques dans la presse écrite, n'est pas ce qu'on pourrait appeler un écrivain romantique. Les élans du cœur, les grandes envolées lyriques, très peu pour lui! Dans ses histoires découpées au scalpel, Koch porte un regard acéré sur les mœurs de ses contemporains qu'il décrit dans un style mordant et très pince-sans-rire.
Dans Le dîner, son dernier roman qui vient de paraître en traduction française aux éditions Belfond*, son ironie grinçante est relevée d'une certaine dose de suspense. Un mélange qui donne à cette comédie de mœurs contemporaine une saveur de citron vert : acide, un brin amère et pourtant plaisante.
Deux frères et leurs épouses se retrouvent pour dîner dans un restaurant branché d'Amsterdam. L'un est un politicien qui se voudrait respectable, l'autre est un ex-professeur râleur et désabusé. Ils sont là pour parler de leurs enfants. Sujet explosif. Car ces derniers ont commis un acte d'une violence inouïe. Et la petite réunion familiale va vite tourner à l'aigre.
Sur une trame divisée suivant les différentes étapes du déroulement d'un dîner, c'est-à-dire de l'apéritif au digestif, Herman Koch met en scène, à huis clos, dans une tension qui va en progressant, deux couples qui, d'affrontements larvés en solidarités inattendues, vont révéler progressivement leurs personnalités troubles. Évidemment, à travers la description des petites compromissions, des ambitions ratées, des jalousies et des lâchetés de ses personnages, l'auteur se livre à une brillante description de la nature humaine. Mais ce n'est pas là le principal sujet de sa réflexion.
Les protagonistes de son dîner de famille sont avant tout les représentants caricaturaux d'une société contemporaine en pleine crise morale. Une société où, entre autres déliquescences, les relations parents enfants sont d'une telle complaisance qu'elles aboutissent à la dilution des frontières entre le bien et le mal. Tel est le propos essentiel de cet auteur qui, sous couvert de cynisme, porte finalement dans ce roman noir un regard moralisateur sur son époque.
L'ironie est une seconde nature chez Herman Koch. Ce célèbre auteur néerlandais, aussi renommé dans son pays pour ses livres que pour ses émissions satiriques et ses chroniques dans la presse écrite, n'est pas ce qu'on pourrait appeler un écrivain romantique. Les élans du cœur, les grandes envolées lyriques, très peu pour lui! Dans ses histoires découpées au scalpel, Koch...

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