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Liban - Exode

Des centaines de Syriens fuient à pied leurs villages pour se réfugier à Wadi Khaled

Des centaines de Syriens ont fui hier à pied leur pays vers le Liban, à travers la frontière nord, en affirmant que des troubles avaient éclaté dans la ville syrienne frontalière de Tall Kalakh, selon un correspondant de l'AFP et des témoignages.

Munis de quelques effets personnels, les ressortissants syriens ont trouvé refuge chez des parents. Omar Ibrahim / Reuters

Des centaines de Syriens en fuite, pour la plupart des femmes et des enfants transportant des matelas et quelques biens, sont entrés hier matin à pied au Liban par le point non officiel de Bouqayaa situé dans la région frontalière de Wadi Khaled.
Ils ont raconté que les troupes syriennes avaient encerclé la ville de Tall Kalakh (centre-ouest de la Syrie) après une manifestation hostile au régime et empêchaient les gens d'y entrer mais pas d'en sortir. « Ils autorisent les gens à en sortir mais pas d'y entrer », a raconté Yehya Meri, 50 ans, qui est arrivé au Liban avec sa femme et ses deux enfants, en provenance de cette ville de 25 000 habitants située entre la province de Homs et le port de Tartous, à environ 2 km de la frontière libanaise.
« Une manifestation a eu lieu mercredi après-midi et les forces de sécurité ont ouvert le feu, blessant plusieurs personnes », a-t-il ajouté. « Nous avons aussi entendu des échanges de tirs dans la nuit mais nous ne savons pas qui était impliqué. »
Ce témoignage ne pouvait être confirmé dans l'immédiat, les autorités en Syrie limitant le travail de la presse étrangère couvrant la révolte qui secoue le régime du président Bachar el-Assad depuis le 15 mars.
Mahmoud Khazaal, ancien maire de la ville de Mkaybleh, du côté libanais de la frontière, a indiqué qu'environ 700 personnes avaient traversé la frontière pour se réfugier chez des proches au Liban. « Quelques personnes ont pris la fuite hier soir (dans la nuit de mercredi à jeudi), mais le flot s'est vraiment amplifié ce matin (hier), à partir de 8h », a-t-il indiqué. « La plupart de ceux qui fuient ont de la famille dans la région de Wadi Khaled. »
L'armée libanaise a pris le nom des Syriens s'étant réfugiés au Liban et a renforcé sa présence près du point frontalier de Bouqayaa, de peur sans doute que des fauteurs de troubles ne profitent de l'exode de la population syrienne pour s'infiltrer au Liban.
Le poste-frontière officiel entre la Syrie et le Liban se trouve à un kilomètre environ de Bouqayaa, mais selon les personnes en fuite, la route syrienne y menant a été coupée à l'aide de pierres et de pneus, empêchant les voitures de l'atteindre.
« J'ai pris la fuite avec ma belle-fille et ses trois enfants », a dit Oum Ahmad Sawan, 60 ans, dont la sœur vit à Wadi Khaled. « Les enfants étaient terrifiés et pleuraient toute la nuit à cause des tirs. Nous avons alors décidé de partir. »
Plusieurs habitants de Wadi Khaled, qui n'ont pas voulu donner leur nom pour des raisons de sécurité, ont indiqué avoir vu dans la nuit un immeuble gouvernemental syrien en flammes près de la frontière.
L'agence locale al-Markaziya a indiqué que les échanges de tirs entendus par les habitants étaient entre l'armée syrienne et les troupes des hajjanas, mais elle n'a pas été en mesure de confirmer ces informations, soulignant que des armes automatiques et des roquettes ont été utilisées durant les combats.
Des colonnes de fumée pouvaient aussi être vues à partir du Liban, a ajouté l'agence, précisant que des voitures conduisaient les ressortissants syriens près de la frontière qu'ils traversaient à pied.
Des centaines de Syriens en fuite, pour la plupart des femmes et des enfants transportant des matelas et quelques biens, sont entrés hier matin à pied au Liban par le point non officiel de Bouqayaa situé dans la région frontalière de Wadi Khaled.Ils ont raconté que les troupes syriennes avaient encerclé la ville de Tall Kalakh (centre-ouest de la Syrie) après une manifestation hostile au...
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