Rechercher
Rechercher

Cinema- - À l’affiche

Longueur et longévité

Des courts-métrages en fête avec une sélection des films de Clermont-Ferrand, un documentaire vivant et lumineux avec, pour personnage principal, une grand-mère de 82 printemps (« Téta Alf Marra ») sont le signe qu'un film n'a pas besoin d'être long pour faire partie de la grande famille du cinéma.

Téta Kaabour, une star est née. (DR)

Teta Alf Marra (Grandma, A Thousand Times),
de Mahmoud Kaabour

Ce petit film de 48 minutes, coproduit par le Liban et Qatar, avec le soutien du Doha Film Institute et les Screen Institute de Beyrouth, a obtenu le prix du meilleur documentaire et la mention spéciale du jury au Doha Tribeca Film Festival en octobre 2010.
C'est un hommage plein de poésie à une vieille dame de quatre-vingt-deux printemps. Devant la caméra de Mahmoud Kaabour, son petit-fils, téta Fatmé, Beyrouthine qui passe son temps entre le narguilé et le café à parler aux voisins, à raconter des histoires, à se souvenir du passé, et qui représente la grand-mère typique de milliers de petits-enfants, mais aussi une image oubliée d'un vieux Beyrouth, est devenue une star.
Le jeune metteur en scène, Mahmoud Kaabour, a voulu à travers le portrait de sa grand-mère qu'il chérit tant immortaliser cette vieille dame. Par sa caméra teintée d'humour et de tendresse, soutenu par une excellente chef opératrice, Muriel Aboulrouss, Kaabour réussit à défier la mort et donner une seconde vie à sa grand-mère.
Téta Kaabour est un « personnage » en soi. Une « natural », comme on le dirait en anglais. Elle se prête au jeu de son petit-fils préféré et se laisse aller même à parler de son intimité, chose qu'elle n'avait pas fait auparavant. En effet, ayant perdu son mari depuis vingt ans, téta n'a jamais voulu dévoiler sa peine. Pour Mahmoud, non seulement elle évoquera son mariage et sa vie avec son époux, mais parlera également de sa musique. C'est aussi pour cette raison que le metteur en scène a décidé de faire ce film. Pour rendre hommage non seulement à sa grand-mère, mais aussi à son grand-père décédé, dont le travail n'a jamais été reconnu. Ce qui rend ce documentaire vivant, c'est la manière dont le réalisateur, tantôt derrière la caméra, tantôt devant, joue plusieurs rôles, même celui de son grand-père décédé. Qui dit encore que le cinéma n'est pas l'art du transformisme ?
Téta Alf Marra est une célébration à la vie, un pied de nez à la mort et à l'oubli et un aveu d'amour à toutes les familles unies.

Métropolis empire sofil/dunes/sodeco/galaxy
Teta Alf Marra (Grandma, A Thousand Times),de Mahmoud KaabourCe petit film de 48 minutes, coproduit par le Liban et Qatar, avec le soutien du Doha Film Institute et les Screen Institute de Beyrouth, a obtenu le prix du meilleur documentaire et la mention spéciale du jury au Doha Tribeca Film Festival en octobre 2010. C'est un hommage plein de poésie à une vieille dame de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut