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Économie - Tunisie

Appui budgétaire de la BAD de 300 à 400 millions d’euros

La Banque africaine de développement (BAD) va accorder à la Tunisie un appui budgétaire de 300 à 400 millions d'euros, a annoncé hier à l'AFP son président, Donald Kaberuka, qui se dit « confiant dans une reprise rapide ».
M. Kaberuka, qui s'était entretenu hier matin avec le Premier ministre par intérim, Béji Caïd Essebsi, a précisé que le montant définitif serait arrêté en juin prochain au niveau des institutions dirigeantes de la banque. Cet appui budgétaire, a-t-il précisé, sera axé notamment sur la politique sociale et les disparités régionales, deux dossiers très importants de l'équipe actuellement au pouvoir à Tunis. La Tunisie est le deuxième client de la BAD avec un montant de plus de 4,5 milliards de dollars depuis 1968.
Interrogé sur la situation économique actuelle de la Tunisie, dont la croissance devrait se situer entre 0 % et 1 % en 2011, le patron de la BAD s'est dit confiant en « une reprise très rapidement ». « Cette baisse (de la croissance) était attendue, avec notamment l'impact régional de la crise en Libye. Le plan de transition politique très clair, la démocratisation de la société, tout cela est un gage de confiance pour les investisseurs. Et nous allons assister à une reprise importante », a-t-il poursuivi. Concernant l'action et l'appui de la BAD, M. Kaberuka a indiqué que la banque allait « revoir sa copie » : « La Tunisie, comme d'ailleurs l'Égypte, n'a pas manqué de croissance avant janvier, mais cette croissance ne créait pas d'emplois. Cette fois-ci nous allons favoriser une croissance génératrice d'emplois », a-t-il expliqué.
Le 14 février dernier, la BAD s'était dit « prête » à assurer 500 millions à un milliard de dollars de crédits d'aide aux projets si le gouvernement tunisien de transition définit ses priorités. Hier, M. Kaberuka a confirmé cette fourchette.
Concernant le caractère provisoire des autorités tunisiennes actuelles, qui sont théoriquement en place jusqu'à l'élection d'une Assemblée constituante le 24 juillet prochain, Donald Kaberuka a estimé que cela ne posait pas un problème insurmontable : « D'une part, les gens qui sont actuellement en place sont acceptés par la population, et d'autre part nous nous inscrivons sur le long terme. La gouvernance (des autorités) ne nous pose pas de problèmes. » « S'il y avait une mauvaise gouvernance, alors oui nous poserions des conditions », a-t-il commenté. M. Kaberuka a précisé à ce sujet que la BAD allait discuter avec les autorités tunisiennes sur les moyens d'aider à mettre en place des institutions fortes, notamment avec la notion de responsabilité (« accountability » en anglais). « Les Tunisiens sont demandeurs, par exemple en matière de statistiques et de marchés publics plus transparents », a-t-il précisé.
Enfin, le président de la BAD a indiqué que la banque allait aider techniquement les autorités tunisiennes à récupérer les « biens mal acquis » par le clan du président déchu, Zine el-Abidine Ben Ali, et celui de son épouse Leila Trabelsi, par le biais d'une « facilité juridique africaine » qui permet de mettre des avocats au service des requérants.
Actuellement, la Banque a neuf projets en cours en Tunisie pour un montant total de 1,1 milliard de dollars. La répartition du portefeuille est de 66 % pour les infrastructures, 18 % pour la réforme économique et 10 % dans le secteur du développement social et rural. La BAD a également engagé 1 milliard de dollars pour le secteur privé en lignes de crédit.

(Source : AFP)
La Banque africaine de développement (BAD) va accorder à la Tunisie un appui budgétaire de 300 à 400 millions d'euros, a annoncé hier à l'AFP son président, Donald Kaberuka, qui se dit « confiant dans une reprise rapide ».M. Kaberuka, qui s'était entretenu hier matin avec le Premier ministre par intérim, Béji Caïd Essebsi, a précisé que le montant définitif serait arrêté en...
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