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Économie - Dette

Le FMI exhorte les USA à ne pas laisser filer le déficit budgétaire en 2011

Le Fonds monétaire international (FMI) a exhorté hier les États-Unis à ne pas laisser filer le déficit budgétaire en 2011, faute de quoi, prévient-il, ils auront du mal à respecter l'engagement d'assainissement des finances publiques pris par les pays développés du G20.

Le président américain, Barack Obama, a affirmé que l’accord de vendredi, devant permettre d’obtenir le vote d’une loi de finances courant jusqu’à la fin de l’année budgétaire, serait synonyme de restrictions « douloureuses ».                           Saul Loeb/AFP

Dans ses Perspectives économiques mondiales du printemps, le Fonds monétaire international (FMI) a revu hier en baisse de 0,2 point sa prévision de croissance pour la première économie mondiale en 2011, à 2,8 %. Jugeant que « l'économie des États-Unis continue de se rétablir », même si le rythme des créations d'emplois reste « décevant », le Fonds invite les États-Unis à prendre leurs responsabilités en matière de politique budgétaire.
Le besoin de replacer « les finances publiques sur une trajectoire viable à moyen terme » est « particulièrement urgent aux États-Unis, afin d'éviter de déstabiliser les marchés obligataires à l'échelle mondiale », écrit le FMI.
Notant que « les États-Unis se démarquent comme étant la seule grande économie avancée » à n'avoir pas l'intention de « rééquilibrer (son) budget » cette année, le Fonds juge qu'ils devraient au contraire « s'efforcer de réduire le déficit prévu pour l'exercice 2011 », qui s'achèvera le 30 septembre.
Démocrates et républicains du Congrès ont conclu vendredi soir un accord de la onzième heure devant permettre d'obtenir enfin dans le courant de la semaine le vote d'une loi des finances courant jusqu'à la fin de l'année budgétaire. La Maison-Blanche avait indiqué en février qu'elle tablait sur une remontée du déficit budgétaire en 2011, à 10,9 % du Produit intérieur brut (PIB,) du jamais-vu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le président Barack Obama a affirmé que l'accord de vendredi serait synonyme de restrictions « douloureuses », mais celui-ci ne devrait pas réduire substantiellement le déficit prévu.
L'hypothèse de croissance retenue par le gouvernement (2,7 %) pour l'élaboration de la loi des finances semblait très prudente en février. Elle le paraît beaucoup moins maintenant que le FMI a revu à la baisse sa prévision pour 2011. Les États-Unis « restent engagés à atteindre l'objectif du G20 d'une diminution par deux du déficit entre 2010 et 2013 », écrit le FMI. Mais le déficit élevé de cette année rendra la réalisation de cette promesse « beaucoup plus difficile », a déclaré Jörg Decressin, directeur adjoint du service de la recherche du FMI, lors d'une conférence de presse.
Le Fonds avait usé de mots beaucoup plus durs en février en jugeant hautement improbable « que Washington parvienne à cet objectif agréé à Toronto en septembre 2009 ». « Nous tiendrons nos engagements pris devant le G20 à Toronto », a tenu à dire à l'AFP une porte-parole du Trésor, Natalie Wyeth. « Et nous avons hâte de travailler avec le Congrès pour définir une trajectoire pluriannuelle crédible qui assurera la viabilité de nos finances publiques tout en permettant une croissance économique forte.»
Pour le FMI, les perspectives budgétaires « intenables » du pays « plaident pour un acompte en faveur d'un rééquilibrage du budget dès cette année ». « Pour réduire notablement le déficit prévu à moyen terme, il sera essentiel de prendre des mesures de plus grande envergure, telles que des réformes de la sécurité sociale et de la fiscalité », ajoute-t-il. Le FMI conseille notamment de s'inspirer des conclusions de la Commission nationale pour la responsabilité et la réforme budgétaire, qui a proposé un certain nombre de pistes pour couper dans les dépenses de l'État et augmenter les impôts afin de ramener le déficit budgétaire à 1,2 % du PIB en 2020.
(Source : AFP)
Dans ses Perspectives économiques mondiales du printemps, le Fonds monétaire international (FMI) a revu hier en baisse de 0,2 point sa prévision de croissance pour la première économie mondiale en 2011, à 2,8 %. Jugeant que « l'économie des États-Unis continue de se rétablir », même si le rythme des créations d'emplois reste « décevant », le Fonds invite les États-Unis à...
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