Le Premier ministre avait également discuté samedi avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon des moyens de protéger la communauté libanaise, estimée à près de 80 000 personnes et dont le poids économique est considérable dans ce pays divisé entre le camp d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, et celui du président sortant Laurent Gbagbo.
Les autorités françaises ont par ailleurs informé M. Hariri que les troupes françaises stationnées à l'aéroport d'Abidjan étaient "prêtes à prendre les mesures nécessaires pour assurer l'atterrissage d'avions libanais en vue de transférer les Libanais souhaitant quitter le pays".
La France a indiqué être "en contact étroit et permanent à Paris, Beyrouth et Abidjan avec les autorités libanaises pour assurer la sécurité des ressortissants libanais", dans un communiqué de son ambassade à Beyrouth.
Le communiqué rappelle que "l'aéroport d'Abidjan est ouvert et ses abords sécurisés" et que "plusieurs centaines de Libanais ont été accueillis ce week-end au camp de Port Bouët" des forces françaises à Abidjan.
Craignant pour leur sécurité, 167 étrangers, dont des Français et des Libanais, ont déjà quitté dimanche la capitale économique du pays pour Dakar et Lomé.
Dimanche, quelque 400 proches de ressortissants libanais ont manifesté devant le ministère des Affaires étrangères à Beyrouth, critiquant la "négligence" de l'État à l'égard de la diaspora.
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