Rechercher
Rechercher

Diaspora

Conseils pour les amateurs aventuriers

L’ambition ouvre toujours de nouvelles portes à ceux qui savent faire preuve d’esprit d’initiative. Pour les Libanais qui seraient tentés d’investir en Roumanie, leurs compatriotes installés dans ce pays présentent une série de conseils susceptibles de les aider à faire le choix adéquat.
« Il y a 15 ou 20 ans, un petit capital suffisait pour lancer un projet, mais maintenant les conditions du pays sont différentes et un capital modeste ne suffit plus. Si vous désirez investir dans ce pays à long terme, vous devez le faire conformément aux lois du pays. Les choses ne sont plus comme avant », explique l’un des pôles de la communauté libanaise.
« C’est le moment adéquat pour investir en Roumanie, mais il faut que les pas soient bien calculés. L’État roumain respecte beaucoup son peuple », selon un homme d’affaires réputé dans le secteur agroalimentaire.
La crise survenue fin 2008 a affecté la plupart des secteurs en Roumanie. Mais ce pays a toujours beaucoup de potentiel pour se développer à divers niveaux. À l’instar du Liban, les conflits politiques affectent son économie. « Une fois isolée des conflits politiques, la Roumanie ne manque de rien pour se développer, car les opportunités d’investissements sont présentes et les investisseurs peuvent facilement se trouver – et se faire – une place sur le marché roumain », affirme M. Jean-Pierre Baaklini.
Les grands investisseurs libanais mettent l’accent sur les besoins de la Roumanie dans les secteurs qui ne sont pas encore suffisamment développés, comme l’infrastructure, le tourisme, le transport terrestre, l’hôtellerie (en particulier les hôtels cinq étoiles), les services de tous genres, les hôpitaux privés, l’assurance médicale, l’agroalimentaire, l’agriculture, l’immobilier, etc.
La concurrence existe dans tous les secteurs, mais les portes sont encore ouvertes à de nouveaux investissements, car la Roumanie a encore un besoin énorme de se développer à tous les niveaux. Néanmoins, « l’époque au cours de laquelle un menuisier voyageait pour faire de l’immobilier, ou un expert en immobilier voyageait pour ouvrir une chaîne de pharmacies est une période révolue », comme le souligne M. Walid Abboud. « Soit on a le know-how, soit on ne l’a pas. » Ce qui signifie qu’à présent, tout investisseur doit être spécialisé dans le domaine qu’il compte adopter dans ce pays.
Par ailleurs, des domaines de coopération entre le Liban et la Roumanie peuvent ouvrir beaucoup de voies aux investisseurs voulant tenter leur chance en termes d’échanges commerciaux entre les deux pays. Deux voies peuvent être citées dans ce contexte : le secteur de la viande et du bétail, la Roumanie étant leader dans ce domaine, et les secteurs des services et de la santé, le Liban pouvant être d’une grande utilité à la Roumanie sur ce plan. Mais une question s’impose : les Libanais en Roumanie ont-il toujours la volonté d’investir dans leur mère-patrie ? Que pensent-ils de leur pays ? Le sourire jaune qui se dessinait sur les visages des personnes interrogées à ce propos est éloquent. Certains ont répondu d’une manière optimiste, mais à contrecœur, et d’autres ont refusé que leurs réponses pessimistes soient publiées. En résumé, ils ne voient pas de progrès significatif au Liban et ils ont accepté le fait qu’il soit toujours instable.
La plupart estiment que le Liban doit devenir un pays laïc dans lequel religion et politique ne s’entremêlent pas, « mais nous savons très bien que c’est une utopie ! ». D’autres croient que le Liban est un pays arabe à part entière et qu’il doit fonctionner soit sur base d’une dictature, soit suivant la logique des petits clans (idéologique, religieux...), mais pas en tant que nation. Pour un troisième camp, le Liban doit fonctionner conformément à la logique d’une entreprise possédant à sa tête un directeur (le président de la République) qui représente le pays à l’étranger, avec des municipalités efficaces dirigées selon des lois précises.
L’ambition ouvre toujours de nouvelles portes à ceux qui savent faire preuve d’esprit d’initiative. Pour les Libanais qui seraient tentés d’investir en Roumanie, leurs compatriotes installés dans ce pays présentent une série de conseils susceptibles de les aider à faire le choix adéquat.« Il y a 15 ou 20 ans, un petit capital suffisait pour lancer un projet, mais maintenant les...