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Santé - Oncologie

Cancers du côlon et de l’estomac : le diagnostic se fait souvent à un stade avancé

Des spécialistes libanais ont multiplié les appels à un dépistage du cancer du côlon. Réunis dans le cadre d'un point de presse, à l'occasion du mois mondial de sensibilisation au cancer colorectal, ils ont insisté sur l'importance d'un traitement précoce pour vaincre la maladie.

De gauche à droite : Les Drs Raymond Sayegh et Georges Aftimos, Mme Roula Mouawad, Dolly et le Dr Georges Chahine.

Le test de dépistage du cancer colorectal est nécessaire à partir de l'âge de 50 ans, en cas d'antécédents familiaux ou à la présence du moindre symptôme. Tel est le message véhiculé par des spécialistes libanais au cours d'un point de presse, organisé par les laboratoires Hoffmann-La Roche à l'occasion du mois mondial de sensibilisation au cancer colorectal.
Au cours d'une discussion à bâtons rompus, dirigée par notre consœur du Nahar Roula Mouawad, les Drs Raymond Sayegh, chef du service de gastro-entérologie à l'Hôtel-Dieu, Georges Aftimos, professeur de pathologie à l'Université Saint-Joseph, et Georges Chahine, chef du service d'oncologie à l'Hôtel-Dieu, ont fait un tour d'horizon portant sur la maladie et les moyens de prévention.
Les causes spécifiques du cancer colorectal sont encore inconnues dans la majorité des cas. On sait pourtant que celui-ci se développe à partir de petites masses, appelées polypes, qui se forment sur la paroi du côlon ou du rectum. « Tous les polypes ne sont pas cancéreux, affirment les spécialistes. Il n'en reste pas moins que les polypes cancéreux sont à l'origine de la majorité des cancers colorectaux. Malheureusement, cette forme de cancer est souvent asymptomatique. De ce fait, elle est souvent diagnostiquée à un stade avancé de la maladie. D'où l'importance des tests de dépistage à partir de l'âge de 50 ans, en cas d'antécédents familiaux ou au moindre symptôme alarmant, comme une perte de poids inexpliquée, une douleur persistante au niveau de l'abdomen ou du rectum, la présence de sang dans les selles, ou encore un changement au niveau des habitudes normales de transit (diarrhée ou constipation) sans raison apparente et pendant plusieurs semaines. »
Ces tests comprennent notamment un test de selles pour dépister le sang dans les selles, une sigmoïdoscopie qui aide à détecter des polypes ou un cancer dans le rectum et le tiers inférieur du côlon, ou une coloscopie, qui aide à détecter les polypes ou un cancer à l'intérieur du côlon ou du rectum.
En Europe, le cancer colorectal est la deuxième cause des décès liés au cancer. Sur une échelle mondiale, il constitue la troisième forme de cancer la plus détectée, avec plus d'un million de cas par an. « Au Liban, près de 500 cas de cancer de côlon sont diagnostiqués par an et quelque 129 cancers du rectum », signalent les
spécialistes.
En ce qui concerne les facteurs de risque, il s'agit principalement de l'âge (« plus de 90 % des cas sont diagnostiqués chez des personnes âgées de plus de 50 ans » ), les antécédents personnels ou familiaux de cancer colorectal et/ou de polypes intestinaux, les facteurs liés au mode de vie (y compris l'obésité, le manque d'activité physique, le tabagisme, la forte consommation d'alcool et un mauvais régime alimentaire).
Cette conférence a été ponctuée d'un témoignage de Dolly, qui a fait part de sa lutte contre la maladie.

Cancer gastrique
Le cancer gastrique, ou cancer de l'estomac, quatrième forme de cancer la plus diagnostiquée dans le monde avec près d'un million de nouveaux cas par an, était également à l'ordre du jour de cette rencontre. Au Liban, près de 250 nouveaux cas sont annuellement détectés.
À l'instar du cancer colorectal, le cancer gastrique est rarement symptomatique à ses stades précoces. « Les symptômes typiques des stades plus avancés de la maladie comprennent notamment l'indigestion, l'acidité, l'éructation, la sensation de plénitude, la perte de poids, le manque d'appétit, la tuméfaction, les douleurs gastriques, les nausées et les vomissements, une difficulté à avaler, une anémie et une présence de sang dans les selles », notent les spécialistes. Des symptômes d'ailleurs communs à d'autres maladies. En cas de persistance de l'un ou plusieurs de ces symptômes, une endoscopie est indiquée.
Le cancer gastrique est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes et augmente considérablement après l'âge de 50 ans. Cette maladie est plus fréquente en Asie de l'Est, au sud-est de l'Europe et en Amérique latine. Également au nombre des facteurs de risque : un régime alimentaire riche en nitrates et nitrites (charcuteries, viandes salées, poisson cru, aliments fumés...), le tabagisme, l'obésité et une privation socio-économique.
Les spécialistes distinguent plusieurs types de cancer gastrique, le type le plus fréquent, également appelé adénocarcinome gastrique, se développe au niveau de la paroi des muscles intercostaux internes de l'estomac. Il est responsable de plus de 90 % des tumeurs gastriques.
Cet adénocarcinome gastrique est à son tour divisé en deux catégories, selon la constitution génétique de la tumeur. On distingue ainsi le HER2-positif ou récepteur 2 positif du facteur de croissance épidermique humain (HER2-positif) et le HER2-négatif ou HER2-normal. « Le HER2 est une protéine qui se trouve sur la surface de la cellule, expliquent les spécialistes. Un taux de cette protéine supérieur à la normale déclenche une croissance anormale et agressive de la tumeur, et un développement rapide de métastases. Dans 15 à 19 % des cas, les tumeurs gastriques sont HER2-positif. »
La rencontre a été clôturée par une intervention de Sabine Karam, conseillère en nutrition et diététique, axée sur les bénéfices du régime méditerranéen et sur des conseils alimentaires pour un mode de vie sain.
Le test de dépistage du cancer colorectal est nécessaire à partir de l'âge de 50 ans, en cas d'antécédents familiaux ou à la présence du moindre symptôme. Tel est le message véhiculé par des spécialistes libanais au cours d'un point de presse, organisé par les laboratoires Hoffmann-La Roche à l'occasion du mois mondial de sensibilisation au cancer colorectal.Au cours d'une...

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