Coupe de volley-ball à Teresópolis
Parmi les membres de la délégation figuraient les directeurs du Cecal, Roberto Khatlab, du service des sports, Fouad Saliba, et de la bibliothèque centrale de l'USEK, le père Joseph Moukarzel. La Coupe s'est tenue du 1er au 3 mars dans la ville historique de Teresópolis, dans l'État de Rio de Janeiro, dans la haute montagne brésilienne qui compte près de 200000 habitants, en signe de solidarité avec cette ville sinistrée en raison de pluies diluviennes qui avaient causé début janvier la mort de plus de cent personnes.
Le Brésil étant le pays accueillant le plus grand nombre d'émigrés libanais, il était normal de trouver à Teresópolis une grande colonie libanaise, qui avait émigré à la fin du XIXe siècle. Parmi eux figure Pedro Rage Jahara, maire de la ville de 1976 à 1982, homme politique respecté dans la région, qui a construit le gymnase d'une capacité de 4 000 personnes dans lequel s'est déroulée la Coupe de volley-ball. Le Dr Habib Tauk est vice-président de la chambre de la municipalité, Nassouh Ejje, secrétaire du développement économique, Michel al-Odeh, secrétaire du tourisme, et Khaldun Salha, propriétaire du complexe touristique hôtel Bel Air où était logée la délégation libanaise.
À la réception d'ouverture de l'événement sportif étaient présents des athlètes et des champions ainsi que plusieurs représentants officiels de Teresópolis, des académiciens de l'université Unisam de Rio de Janeiro et un grand nombre de descendants de Libanais. Durant la cérémonie, le maire de la ville, le Dr Jorge Mario Sedlacek, et le Dr Aclizio Calazans, organisateurs de la Coupe, ont insisté sur le fait que cet échange sportif de haut niveau mettait en pratique le mémorandum d'intentions pour l'instauration de programmes sportifs, signé entre le Brésil et Liban lors de la visite officielle du président Michel Sleiman au Brésil, en mai 2010.
Projet d'école brésilienne de football au Liban avec Bebeto
La délégation libanaise a effectué plusieurs visites touristiques durant son séjour à Rio de Janeiro, dont celle au camp d'entraînement de la Confédération de football brésilien et de la grande statue du Christ rédempteur sur la colline du Corcovado. Dans la ville de Petrópolis, où se trouve le Musée impérial avec un grand centre d'archives historiques, le père Moukarzel a entamé des discussions avec les responsables en vue d'une future collaboration avec l'USEK dans les domaines de la recherche et de la conservation de documents anciens.
Un autre projet devrait passionner les Libanais: en effet, le grand footballeur brésilien José Roberto Gama de Oliveira, plus connu sous le nom de Bebeto, a reçu la délégation libanaise avec laquelle il a été question de la création d'une école brésilienne de football au Liban sous l'égide de l'Université Saint-Esprit de Kaslik, qui portera son nom. Bebeto, élu en 2010 député de l'État de Rio de Janeiro, s'est déclaré honoré de pouvoir développer un telle école au Liban, pays qu'il a visité en 2003. Cette école formera des jeunes dès l'âge de 10 ans dans le but de créer une équipe de compétition, avec des programmes et des stages dirigés par des entraîneurs brésiliens.
L'École Beija-Flor de Farid et Anisio Abrão championne du carnaval
Une fois de plus, l'école championne du Carnaval de Rio a été cette année l'École Beija-Flor (colibri), appartenant et présidée par les frères Farid et Anisio Abrão, brésiliens d'origine libanaise (voir notre édition du 18 février 2008). Ces fils de commerçants venus du Akkar et engagés aujourd'hui en famille dans la politique brésilienne, avaient fondé cette école en 1948 à Nilópolis, un grand faubourg de Rio de Janeiro - le fils de Farid, Ricardo, et son cousin Simão Sassin, sont députés, et Sergio Sassin est le maire.
L'École Beija-Flor, qui a présenté un défilé hommage au chanteur brésilien Roberto Carlos, compte cinq mille membres, danseurs et musiciens, ovationnés par plus de 70 000 personnes présentes dans le Sambodrome. Il s'agit non seulement d'une école, mais aussi d'œuvres sociales et éducatives engagées dans plusieurs quartiers de la ville : en effet, chaque école de samba dépense de 2 à 5 millions de dollars pour présenter son défilé, grâce à des fonds publics, mais aussi au soutien d'entreprises privées.
La délégation libanaise a ainsi terminé son voyage en beauté, visitant les écoles de samba en préparation pour le défilé, dans l'attente d'autres coupes sportives et événements culturels qui contribueront à renforcer le pont naturel entre les deux pays.
Cette page (parution les premier et troisième lundis de chaque mois) est réalisée en collaboration avec l'Association RJLiban
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