L'agence de notation financière Fitch Ratings a abaissé hier d'un cran la note de Bahreïn, passée de « A » à « A- », en raison des répercussions sur la croissance des troubles politiques en cours dans le royaume du Golfe.
Après Standard and Poor's (S & P) le 21 février, Fitch a dégradé à son tour la note souveraine du royaume, en proie depuis le 14 février à des manifestations populaires contre la dynastie sunnite au pouvoir. Cette note a été assortie d'une perspective négative, ce qui signifie qu'elle pourra à nouveau être abaissée dans les prochains mois.
À l'appui de sa décision, l'agence dit s'attendre à ce que les événements récents aient un « effet sur la croissance » et se traduisent à moyen terme par une « politique d'expansion budgétaire ». Fitch rappelle que la dette a doublé en deux ans, passant de 16,4 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2008 à 33 % en 2010.
L'agence souligne toutefois que le royaume a fait preuve dans le passé d'une modération en matière de dépenses budgétaires et qu'il peut se permettre de lâcher un peu de lest dans le contexte d'une augmentation des prix du pétrole.
En dépit de cet abaissement, Bahreïn continue à bénéficier d'une note élevée qui correspond aux émetteurs de dette solides.
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