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Économie - Énergie

Le pétrole recule, le marché spécule sur un espoir de médiation en Libye

Les cours du pétrole poursuivaient leur repli hier en fin d'échanges européens, le marché reprenant son souffle en spéculant sur des espoirs de solution pacifique en Libye, tout en guettant avec anxiété l'évolution de la situation.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en avril a reculé hier, demeurant toutefois au-dessus de la barre des 100 dollars.

Hier, vers 17h00 GMT (18h00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 114,44 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,91 dollar par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance lâchait quant à lui 1,13 dollar à 101,08 dollars. Le marché se détendait après un bond des cours de près de 5 dollars sur les deux séances précédentes, ceux-ci ayant approché leurs plus hauts niveaux depuis septembre 2008.
Selon les analystes de Commerzbank, des informations faisant état d'un éventuel plan de paix pour la Libye expliquaient en grande partie ce recul.
Mais la baisse des prix ne pourrait être que « temporaire », prévenait Commerzbank, en estimant « peu probable que les manifestants en Libye acceptent de négocier avec Khadafi, comme le suggère le plan présenté par le président vénézuélien ». « Il semble désormais évident que la Libye a atteint le stade de la guerre civile », une situation « extrêmement incendiaire pour les prix du pétrole », commentait David Hufton, du courtier PVM.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé mercredi que les pertes de l'offre libyenne de brut représentaient entre 850 000 et 1 million de barils de pétrole par jour, contre 1,6 million avant la révolte. La production de pétrole du pays a diminué de moitié, a confirmé hier, à l'AFP, le directeur de la compagnie pétrolière gouvernementale NOC (Libyan National Oil Corporation), Chukri Ghanem.
Selon M. Hufton, « l'attention du marché va se porter désormais sur le remplacement du pétrole (libyen) très léger », à très faible teneur en soufre, une qualité que ne possède pas nécessairement le pétrole produit par l'Arabie saoudite, qui s'est engagée à combler les carences du marché.
Le cabinet IHS-CERA notait toutefois que le marché était « inquiet mais pas paniqué ». À la différence des grandes crises pétrolières des années 1970, notait-il, de nombreux mécanismes de compensation sont en place.
Les pays consommateurs, membres de l'AIE mais aussi la Chine ont « construit des réserves stratégiques de pétrole » qui permettraient d'éviter une pénurie durant plusieurs mois et « l'Arabie saoudite maintient elle aussi des capacités de production non utilisées » significatives, faisaient-ils valoir. À condition toutefois que les troubles ne gagnent pas ce pays comme d'autres parties du Moyen-Orient, la crainte d'une contagion des violences continuant toujours de hanter les opérateurs.

 

© AFP

Hier, vers 17h00 GMT (18h00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 114,44 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,91 dollar par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance lâchait...
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