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Culture - Exposition

Le vif appétit de la dynastie des Romanov et des princes Esterhazy pour l'art européen

Pour célébrer sa naissance en tant que "musée", la Pinacothèque de Paris accueille une exposition sur les Romanov, qui ont fondé le musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg et une autre sur les princes hongrois Esterhazy dont la collection forme le coeur du musée des Beaux-Arts de Budapest.

Rembrandt, Chardin, Greuze, Titien, Velasquez : cent oeuvres, dont 55 peintures à l'huile, acquises par quatre générations de Romanov, attestent de l'importance de l'art européen comme affichage du prestige de cette dynastie de tsars. /

Jusqu'au 29 mai, la Pinacothèque montre comment ces deux familles de pouvoir - dirigeants d'un côté, diplomates de l'autre - se sont adonnées pendant plusieurs siècles à leur passion de la collection.
Rembrandt, Chardin, Greuze, Titien, Velasquez: cent oeuvres, dont 55 peintures à l'huile, acquises par quatre générations de Romanov, attestent de l'importance de l'art européen comme affichage du prestige de cette dynastie de tsars.
Pierre Le Grand (1672-1725) dépêche ses agents dans toute l'Europe pour rapporter peintures et sculptures dans sa ville, Saint-Petersbourg. "Le tsar, qui a vécu pendant deux ans au Pays-Bas, apprécie particulièrement la peinture hollandaise", souligne Serguei Androsov, directeur du département des arts européens au musée de l'Ermitage.
En 1710, il fait acheter aux enchères à Amsterdam "David et Jonathan" (1642) de Rembrandt. C'est la première peinture du maître hollandais à entrer dans une collection russe. Pierre Le Grand se voit aussi offrir par un cardinal une "Mise au tombeau" attribuée alors à Raphaël mais qui se révélera être de Garofalo.
Souveraine éclairée, Catherine II (1729-1796) passe à la vitesse supérieure en achetant de très grandes collections par l'intermédiaire de correspondants comme Diderot ou le baron Grimm. Des toiles de Rubens, Greuze, Van Dyck partent pour la Russie. À sa mort, la galerie de l'Ermitage compte plus de 4 000 tableaux.
Alexandre 1er (1777-1825) imprime sa marque en achetant des maîtres espagnols. Nicolas 1er (1706-1855) crée un Nouvel Ermitage, à la suite de l'incendie du Palais d'hiver en 1837, mais vend en 1855 plus de 1 200 oeuvres qu'il jugeait médiocres.
De leur côté, les princes hongrois Esterhazy, fidèles à la couronne impériale des Hasbourg, commencent à constituer leur collection dès le XVIIe siècle. Mais c'est Nicolas II Esterhazy (1765-1833) qui va lui donner une dimension universelle.
"Ce diplomate, en poste en Italie pour l'empire austro-hongrois, a acheté de nombreux tableaux anciens et de son époque", indique Orsolya Radvanyi, conservatrice au musée des Beaux-Arts de Budapest. Il achète notamment deux tableaux de Raphaël dont une "Vierge à l'enfant" dite "Madone Esterhazy" (vers 1508). Mais il acquiert également des toiles de Claude Lorrain ou de grands noms de la peinture française.
Son fils Paul Antoine (1786-1866), diplomate à Londres, achète Murillo et Zurbaran.
Jusqu'au 29 mai, la Pinacothèque montre comment ces deux familles de pouvoir - dirigeants d'un côté, diplomates de l'autre - se sont adonnées pendant plusieurs siècles à leur passion de la collection.Rembrandt, Chardin, Greuze, Titien, Velasquez: cent oeuvres, dont 55 peintures à l'huile, acquises par quatre générations de Romanov, attestent de l'importance de l'art européen comme...

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