Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Entrepreneuriat

Lancement par Bader de l’initiative « Networking 961 »

Après le lancement du « Lebanese Business Angels » il y a deux ans, suivi de la « Clinique Bader » l'an dernier, le programme de Bader pour les jeunes entrepreneurs a lancé une nouvelle initiative, baptisée « Networking 961 ». Le but : bâtir des ponts entre les entrepreneurs des zones défavorisées et des investisseurs potentiels.

Plus de 300 participants à la première rencontre de « Networking 961 ».


Une nouvelle initiative vient désormais s'ajouter aux nombreuses initiatives lancées par l'association Bader visant à encourager l'esprit d'entrepreneuriat au Liban et à contribuer au développement économique du pays. Après le lancement du Lebanese Business Angels (LBA) en 2008, suivi par la mise sur pied récemment de la « clinique Bader » (qui apporte des conseils gratuits aux jeunes entrepreneurs), l'association vient de lancer un nouveau projet, baptisé « Networking 961 ». Celui-ci a pour but de permettre à des entrepreneurs, notamment des zones reculées du pays, de faire connaissance et de tisser des liens avec des investisseurs potentiels. Une première rencontre a ainsi eu lieu jeudi soir dans la capitale, regroupant plusieurs centaines d'hommes d'affaires et d'entrepreneurs en herbe.
À cette occasion, le président de Bader, le député Robert Fadel, s'est félicité de l'engouement observé pour cette nouvelle initiative, affirmant qu'à l'heure où « seulement 100 participants étaient attendus à cet événement, plus de 300 personnes ont répondu à l'appel ».
« Cela prouve la motivation des jeunes ainsi que l'intérêt que porte le secteur privé à ces derniers (...) », a-t-il ajouté.

Des ateliers de formation sur tout le territoire
« La rencontre d'aujourd'hui (jeudi) a eu lieu suite à l'organisation par Bader de six sessions de formation dans toutes les régions libanaises, du Nord au Sud, en passant par la Békaa (...) Nous sommes convaincus que l'initiative individuelle n'est pas uniquement l'apanage des Beyrouthins », a poursuivi le président de Bader.
Ces sessions avaient, rappelons-le, pour but d'initier les entrepreneurs à la pratique du « networking » qui implique, entre autres, l'élaboration d'un exposé bref et concis visant à « séduire » les investisseurs potentiels, qui pourront financer une partie de leurs projets.
Interrogé à ce sujet ainsi que sur les sessions de formation qui ont précédé cette première rencontre, le directeur général de Bader, Antoine Abou Samra, a indiqué à L'Orient-Le Jour, que les formations organisées l'an dernier avaient mobilisé des professeurs de l'Université Saint-Joseph (USJ) et de l'Université américaine de Beyrouth (AUB) qui se sont rendus dans des zones défavorisées telles que Khiam, Rachaya et Nabatiyeh pour initier les participants à la réalisation d'un business plan.
M. Abou Samra a par ailleurs insisté sur le professionnalisme et la rude sélection qui s'opère autour des activités de Bader, ce qui donne la possibilité à toute personne, quelle que soit son origine sociale, d'aller au bout de son idée à condition que celle-ci soit innovante et rentable. « En ce qui concerne le LBA, nous avons reçu à cette date 70 propositions de projets (...). Seul un projet a reçu notre soutien, pour une somme de 100 000 dollars », a-t-il noté à cet égard. Il s'agit de la start-up agroalimentaire OVIS, dont 15 % des actions ont été achetées par un des « Anges » du LBA.
Quant au président de la compagnie d'entrepreneuriat social Rootspace, Mounir Nabti, il a affirmé, dans un entretien avec L'Orient-Le Jour que ce genre de rencontre formelle était vital pour que les entrepreneurs puissent trouver de nouvelles sources de financement, à condition qu'elle soit suivie d'autres rencontres informelles.
Une chose est sûre en tout cas : cette initiative constitue un premier pas vers une amélioration des conditions des entrepreneurs actuels ou potentiels vivant dans des régions défavorisées et devrait contribuer, en l'absence d'une réelle politique de décentralisation, à réduire, ne serait-ce que partiellement, le fossé qui existe entre la capitale et les zones rurales.

Plusieurs programmes de soutien aux entrepreneurs
Outre les projets de BADER, rappelons que plusieurs initiatives visant à inciter les jeunes à l'entrepreneuriat se sont développées au cours des dernières années. La pépinière d'entreprises Berytech se charge, elle, de soutenir et d'héberger des start-up et PME au sein de son siège.
En complément, le Fonds Berytech, d'un montant de 6 millions de dollars, sert à financer de jeunes compagnies spécialisées dans les nouvelles technologies.
De surcroît, de nombreuses entreprises de capital-risque au Liban effectuent des entrées dans le capital de compagnies prometteuses. Par exemple, Middle East Venture Partners, a investi dans quatre sociétés au Liban, dans lesquelles elle a pris des parts minoritaires (entre 10 et 49 %).
Dans un entretien à L'Orient-Le Jour, le gérant de portefeuille du Fonds Berytech, Élie Bou Jaoudé, a expliqué que les entreprises de capital-risque prennent généralement des parts minoritaires dans les compagnies pour que la direction de ces compagnies reste aux mains de leurs fondateurs.
Enfin, plusieurs concours pullulent dans tout le pays pour recruter les futurs talents. Par exemple, la compétition programmée par Berytech, l'« Arab Business Plan », est organisée depuis quatre ans par le Forum de l'entreprise du Massachussetts Institute of Technology (MIT) et inclut la présentation d'un plan d'affaires concernant un projet novateur, avec un premier prix de 50 000 dollars. Le concours de Yallastartup, pour sa part, avait vu s'affronter récemment treize villes du monde entier en novembre dernier, pour une moyenne d'âge des compétiteurs tournant autour de 24 ans. Beyrouth avait alors remporté haut la main cette compétition mondiale grâce à la start-up libano-jordanienne Mimix, qui proposait un logiciel pour malentendants.
Une nouvelle initiative vient désormais s'ajouter aux nombreuses initiatives lancées par l'association Bader visant à encourager l'esprit d'entrepreneuriat au Liban et à contribuer au développement économique du pays. Après le lancement du Lebanese Business Angels (LBA) en 2008, suivi par la mise sur pied récemment de la « clinique Bader » (qui apporte des conseils gratuits aux jeunes...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut