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Nos Lecteurs ont la Parole

Les lecteurs ont voix au chapitre

L'âne, mon frère

M. Maktabi,sur la chaîne LBC, a animé une émission qu'il a consacrée à l'âne. Cela m'a rappelé un petit commentaire que j'avais écrit il y a vingt ans, le 6 octobre 1990, en plein blocus qui avait privé le pays d'essence. Le voici :
Des ânes, il y en a toujours eu et cela n avait jamais rien changé à la vie de l'âne, le vrai, celui aux longues oreilles qu'on maltraite et dédaigne. Mais aujourd'hui, cet âne-là, devenu moteur de vie, sort de l'ombre. C'est lui qui, de nuit, se riant de nos dirigeants, porte sur son dos les bidons d'essence et, par le chemin des jardins en terrasse de notre montagne, brave le blocus, réanimant ainsi les rues désertes. Nos Midas quant à eux se trouvaient à l'aise dans cette pénurie. Pour certains, le peuple devait subir les privations s'il voulait comprendre que l'on ne se lance pas impunément dans la bravade. Pour l'autre partie, la souffrance du peuple était une sorte de bannière à brandir pour inciter la réaction du monde extérieur. Mais c'était compter sans notre âne, qui fit échec aux calculs des uns et des autres en bravant le blocus, déjouant ainsi toutes leurs âneries.
Dolly TALHAMÉ

Ils fument ! Nous fûmes !


Il y a trente-six mille moyens de mourir et de se consumer à petit feu. Le tabac en est un par excellence. Si certains ont choisi cette voie par plaisir et par choix, nous, fumeurs malgré nous, avions décidé de l'éviter et de mourir plus sainement. Mais, malheureusement, dans ce pays, nous n'avons pas le choix. Nous nous consumons nous aussi à petit feu, pour le plaisir des autres !
Mais si, eux, ont choisi de détruire leurs poumons, nous avons décidé, nous, de ménager les nôtres. S'ils ont décidé de puer et de s'empester de cette fumée, nous avons décidé de rester propres et d'éviter cette odeur nauséabonde qui colle à la peau. S'ils ont décidé de leur vie, nous, malheureusement nous la subissons, et nous nous taisons.
Mais arrive un jour où l'on crie khalas ! Ça suffit ! Au nom de quoi devons nous supporter plus longtemps cet état de chose ? Au nom de quoi devons-nous nous plier à leur plaisir malsain, souffrir, suffoquer, puer et se taire ? Il est temps de dire basta ! à ces fumeurs, basta ! à ces gens qui n'ont aucun respect pour la santé des autres et qui sans scrupules assassinent leurs poumons et les nôtres. Basta ! à leurs horribles cigares (machisme exige), aux cigarillos (le must aujourd'hui des femmes « in » de notre société) et aux narguilés des jeunes (il ne manquait plus que ça dans ces mini-restos). Il est temps d'oser mettre ces fumeurs face à leur sans-gêne, leur dire non, en l'absence d'une loi qui le ferait et qu'on attend vivement. Ah, que j'envie ces pays développés qui respectent le choix et la vie de tous les citoyens. Que j'envie les personnes qui peuvent jouir calmement et sainement de leurs soirées, sans avoir à suffoquer et souffrir.
Lamia DAROUNI
L'âne, mon frère M. Maktabi,sur la chaîne LBC, a animé une émission qu'il a consacrée à l'âne. Cela m'a rappelé un petit commentaire que j'avais écrit il y a vingt ans, le 6 octobre 1990, en plein blocus qui avait privé le pays d'essence. Le voici :Des ânes, il y en a toujours eu et cela n avait jamais rien changé à la vie de l'âne, le vrai, celui aux longues oreilles qu'on...

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