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Cinema- - Entre parenthèses

Décroche les étoiles

S'il m'était donné de formuler des vœux pour l'année 2011, ils seraient nombreux et traverseraient le cadre des salles de cinéma et même des frontières. Commençons par le Liban et par nos salles beyrouthines.
Et si on commençait par vraiment éteindre nos cellulaires en regardant un film ? Et non pas à répondre en se penchant vers l'avant, en posant la main à l'oreille pour dire tout bêtement : « Je suis au cinéma, je vous appellerai tout à l'heure. »
Et si on commençait par ne pas rire à haute voix durant le film, surtout aux moments qui ne sont pas spécialement hilares ?, est-ce trop demander ?
Et si on commençait par ne pas parler à haute voix à son voisin ? Pour expliquer parfois ce qui semble évident dans le film ? Personne n'a besoin d'interprète.
Et si on commençait à ne pas prendre la salle de cinéma pour une poubelle en jetant les pop-corn par terre et autres cannettes, ou encore à faire du bruit en croquant ou en buvant ?
Et si on commençait à ne pas se bousculer à la sortie ?
Cinq vœux qui, j'espère, ne seraient pas pieux.
Quant aux autres souhaits, ils sont divers. Nous souhaiterions voir Leonardo Di Caprio enfin couronné, oscarisé pour son merveilleux rôle dans Inception. Nous aimerions voir encore plus de films d'auteur et moins de films d'horreur. Nous aimerions voir le cinéma libanais, au potentiel jusque-là très riche, soutenu au Liban et reconnu à l'étranger. Nous souhaitons enfin voir moins de people dans les journaux et plus d'artistes parler de leur travail car franchement, franchement leur vie intime ne nous intéresse guère. Nous souhaiterions voir, nous pays francophone, plus de films français et moins de méli-mélo américain. Enfin, nous aimerions avoir un seul festival libanais, unique et de qualité, regroupant tous ceux ou celles qui font des mini-festivals et que nous soyons reconnus, comme les autres pays arabes émergents, comme festival international.
Petit papa Noël, nous savons que tu as déjà fait ta tournée, mais en remontant au ciel, accroche ces petits vœux à la pointe des étoiles à la manière du film de Gena Rowlands en 1996, Unhook the Stars. En cette année 2011, on pourrait vraiment décrocher les étoiles.
S'il m'était donné de formuler des vœux pour l'année 2011, ils seraient nombreux et traverseraient le cadre des salles de cinéma et même des frontières. Commençons par le Liban et par nos salles beyrouthines. Et si on commençait par vraiment éteindre nos cellulaires en regardant un film ? Et non pas à répondre en se penchant vers l'avant, en posant la main à l'oreille pour dire tout...

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