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Liban

Recrudescence de la criminalité au quotidien durant les fêtes

Le phénomène est observé aussi bien chez nous qu'ailleurs. La saison des fêtes est marquée par une recrudescence de la criminalité. Un rapide coup d'œil sur les rapports de police le confirme.
Cambriolages, vols à main armée, vols de voiture, larcins divers semblent s'intensifier durant les fêtes de fin d'année. La saison est également marquée par un risque accru d'agressions sexuelles et d'accidents dû à l'abus d'alcool et d'autres drogues associées à la fête. En outre, la tentation de vol à l'étalage, dans les grandes surfaces, augmente pour les consommateurs qui doivent opérer des choix dans leurs budgets.
En somme, la saison génère aussi bien un temps heureux que des moments difficiles, notamment pour la police et les commerçants. Vigilance et prévention sont donc de rigueur, alors même que le scepticisme de la population est grand, tellement, selon des récits crédibles, la nonchalance et l'amateurisme, pour ne rien dire de la vénalité, sévissent dans certains commissariats.
En l'absence de chiffres officiels, que la direction des FSI promet pour bientôt, l'on ne peut que laisser parler les faits. Dans les rapports de police, hier, figurait notamment une plainte déposée par un juge de la Cour des comptes, Fadia Moktareh, dont le sac à main à été subtilisé de son bureau pendant son absence. Le butin : 450 malheureux dollars... Ce larcin rappelle que bien des vols à l'arraché restent impunis, malgré la démolition régulière, devant les caméras de télévision, de motos sans plaques.
(Il faut dire qu'on en revoit aussi, vendues à 100 dollars... histoire d'arrondir les fins de mois difficiles. La mentalité de fraudeur peut s'infiltrer partout.)
À en croire les rapports, ce sont surtout les cambriolages qui sont en recrudescence. Sur l'autoroute de Zalka, la salle d'exposition de Tapis Kabalan a été « visitée » à l'aube par des voleurs, qui ont emporté, en plus d'un stock de tapis... le coffre-fort. Des pertes évaluées à plus de 50 000 dollars par le directeur de la salle.
À la même heure, des cambrioleurs ont fait effraction dans l'établissement de restauration rapide KFC, à Aley, d'où ils sont repartis avec 26 millions de livres.
À Nabatiyeh, c'est la porte d'une clinique de médecin appartenant à Ahmad Hassan Nehmé, qui a été fracturée, tandis qu'à Jezzine, c'est le domicile du député Antoine Karam que des voleurs ont cambriolé.

Vols à main armée
À ces cambriolages, il faut ajouter des vols à main armée dont les recettes sont parfois tellement insignifiantes qu'on peut s'interroger sur l'état d'extrême nécessité des malfaiteurs qui les commettent. Ainsi, trois voleurs masqués ont fait irruption dans un appartement de Mhaidssé (Bikfaya), et après avoir tenu en respect les occupants de l'appartement, Adib Merhi et Samer Merhi, en sont repartis avec 3 millions de livres et des chaînes en or.
À Antelias, deux individus armés circulant à bord d'une voiture ont coincé un passant, Hagop Karakajian, et se sont fait remettre l'argent qu'il avait en poche : 600 dollars.
À Clemenceau, c'est quatre voleurs armés qui ont encerclé Baz Ibrahim Abed, et lui ont volé son argent de poche... 180 000 LL, ainsi que des papiers personnels.
Enfin, les agences rapportent le vol de six voitures à New Shaylé, Dékouané, Kornet Chehwan, Ajaltoun, Mreijé et Saïda.
Sous d'autres latitudes, on sait aussi que des pics de criminalité sont enregistrés durant les fêtes dans le commerce et les grandes distributions. De même, on s'attend à ce que les faux-monnayeurs profitent de l'occasion pour écouler les billets contrefaits.
En outre, l'on doit normalement prévoir une hausse du nombre d'agressions contre les stations-services à travers le pays, et une partie de la stratégie de lutte contre la criminalité consisterait à installer dans les établissements susceptibles d'être pris pour cible, des caméras de surveillance.

Rifi : On est dans les marges
Face à ces actes qui représentent certainement un échantillon de ce qui se passe en réalité, le directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, a assuré à L'Orient-Le Jour que la criminalité enregistrée en ce moment « reste dans les marges acceptables ».
Selon l'officier, la recrudescence de la criminalité s'explique, d'abord, par l'augmentation des besoins des criminels. Pour lui, les sommes volées sont principalement dépensées sur des actions illégales : drogue, prostitution et jeux de hasard. Le général Rifi a promis de publier prochainement des chiffres précis sur le taux de criminalité enregistré. On le tiendra au mot et, certes, les FSI ne restent pas les bras croisés. C'est ainsi qu'une source de sécurité citée par l'agence Markaziya a affirmé hier que la police a arrêté plusieurs personnes, dans le cadre d'une enquête ouverte après la multiplication du vol de câbles en cuivre appartenant à l'EDL. Ces vols ont été enregistrés dans les villages méridionaux de Maghdouché, Zrariyé, Sarafand, Kharayeb, Arabsalim et Nabatyeh Faouka. La plupart d'entre eux, a précisé la source, ont été perpétrés durant la nuit de Noël et les jours de blizzard. Les câbles volés, évalués à 30 000 dollars, ont été restitués à l'office.
Bravo ! Mais de nombreuses autres actions d'éclat doivent être menées, si la police veut vraiment regagner la confiance de la population.
Cambriolages, vols à main armée, vols de voiture, larcins divers semblent s'intensifier durant les fêtes de fin d'année. La saison est également marquée par un risque accru d'agressions sexuelles et d'accidents dû à l'abus d'alcool et d'autres drogues associées à la fête. En outre, la tentation de vol à l'étalage, dans les grandes surfaces, augmente pour les consommateurs qui doivent...
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