Le chef du CPL a déclaré que nul ne charge à paralyser le gouvernement, précisant qu'il refuse d'ouvrir une polémique sur ce sujet et affirmant que ce qui paralyse le gouvernement est essentiellement l'absence de vote sur le dossier des faux témoins. Il a ajouté que si le vote avait lieu et qu'il n'était pas en faveur de la demande de l'opposition de déférer le dossier des faux témoins devant la Cour de justice, celle-ci ne paralyserait pas le Conseil des ministres. Il a assuré qu'il faut être du côté du droit, ajoutant que celui qui ne peut l'être ne peut ni gouverner ni être un magistrat. Aoun a déclaré que le refus de juger les faux témoins équivaut à protéger les vrais coupables. Il a laissé le jugement final à l'opinion publique sur ce sujet, ajoutant qu'en jugeant les faux témoins, on peut remonter vers ceux qui les ont envoyés. D'ailleurs, selon lui, chaque fois que le Conseil de sécurité a voulu prendre une décision, une victime tombait au Liban. Les crimes ont été liés entre eux comme cela, en étouffant la vérité, tous les crimes sont aussi étouffés par la même occasion.
Interrogé au sujet des propos du ministre britannique des AE qui annonçait des troubles au Liban, Aoun a répondu qu'il avait demandé au ministre libanais des AE de convoquer l'ambassadrice de Grande-Bretagne pour lui demander des précisions sur les propos de son ministre. Aoun a affirmé n'avoir reçu aucune réponse. Il demande donc aux ministres de la Défense et de l'Intérieur des précisions sur le même sujet. Selon lui, quatre personnes reçoivent chaque jour des rapports sécuritaires officiels, le président de la République, le Premier ministre et les ministres de la Défense et de l'Intérieur. Pourquoi ces responsables ne cherchent-ils pas à rassurer les Libanais, s'est-il demandé, évoquant au passage les propos de l'ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU sur le déclenchement d'une guerre israélienne contre le Liban au début de l'été 2011. Il a demandé aux journalistes de poser des questions aux responsables sur le sujet.
Aoun a encore évoqué des questions économiques et sociales, assurant que le ministre de l'Énergie Gebran Bassil cherche à mettre un terme aux pratiques des monopoles dans l'importation du mazout.