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Liban

Le choix de la liberté intérieure

Au cours de sa maîtrise d'économie à l'USJ, en 1996, Paul Doueihy a des contacts avec une grande banque de la place. À l'époque, il est déjà proche de P. Louis Rohban, moine de l'ordre libanais antonin - avec lequel il avait des discussions sur la foi, sur l'existence de Dieu - et ressent l'appel de Dieu et le besoin de redéfinir ses priorités. Il entend la voix pour changer, mais y résiste. La nuit de Pâques 1996, alors que les cloches sonnent la messe de la Résurrection pendant qu'il se dirige lui en boîte avec sa dulcinée, il est comme sonné par ces carillons. Il n'y restera pas plus de trente minutes, annonçant de ce fait sur le chemin du retour à sa tendre Laurice, qu'elle était désormais une sœur pour lui. La décision de rentrer dans les ordres est prise.
Paul Doueihy entre à Mar Chaaya, à Broummana. Bien entendu, la famille résiste. Dans le couvent, il rédige son mémoire de maîtrise. En proie aux affres du doute, le jeune étudiant se retourne vers son père, la seule personne avec qui il sent le besoin de communiquer, bien que celui-ci se soit au départ opposé à son projet. Son père vient lui rendre visite dans sa retraite, lui parle du sacrifice d'Isaac, lui signifiant que quel que soit son choix, il sera bon car Dieu est liberté. Paul a 26 ans. Il ressort du couvent pour compléter ses études par un DEA de monnaie, finances et banque à la Sorbonne. S'il choisit de poursuivre ce qu'il avait commencé - de revenir à l'université et à l'économie, de même qu'à Laurice -, le séjour à Mar Chaaya a cependant constitué une charnière. Il affirme à ce propos : « Ces trois mois resteront pour moi la période de ma nouvelle naissance. J'ai pris conscience que Dieu voulait que je sois chrétien quel que soit mon état de vie. » C'est ainsi qu'il fait le choix de la liberté intérieure : poursuivre le chemin spirituel religieux tout en restant dans la vie active et affective.
À Paris, il découvre ce qu'est une paroisse et la spiritualité ignacienne à laquelle l'introduit un père jésuite. La vocation sacerdotale commence à mûrir. Entre-temps, il rejoint le Crédit commercial de France en tant qu'économiste de la salle des marchés à Paris, devenu par la suite HSBC, épouse Laurice, qui lui donnera cinq enfants et avec laquelle il rentre au bercail en 2006, où il poursuit actuellement, en plus de ces engagements professionnels à l'université et de ses responsabilités paroissiales, un master de gestion pastorale à l'USJ.
Au cours de sa maîtrise d'économie à l'USJ, en 1996, Paul Doueihy a des contacts avec une grande banque de la place. À l'époque, il est déjà proche de P. Louis Rohban, moine de l'ordre libanais antonin - avec lequel il avait des discussions sur la foi, sur l'existence de Dieu - et ressent l'appel de Dieu et le besoin de redéfinir ses priorités. Il entend la voix pour changer, mais y...
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