Au cours des cinquante dernières années, seules des études menées sur des rats et des singes avaient montré que l'amygdale jouait un rôle central dans le déclenchement des réactions de peur.
La recherche, parue dans la revue américaine Current Biology, a été conduite sur une femme d'une quarantaine d'années, dont une maladie rare a détruit l'amygdale. Des études avaient confirmé qu'elle était incapable de lire la peur dans les expressions faciales, mais elles n'avaient pas pu déterminer si elle avait ou non la capacité de ressentir elle-même cette émotion.
Le rôle central joué par l'amygdale dans le déclenchement de la peur pourrait ouvrir la voie à des nouveaux traitements pour les personnes souffrant de troubles consécutifs à des traumatismes psychologiques comme les soldats en situation de combat ou pour combattre l'anxiété, selon le Dr Daniel Tranel, professeur de neurologie et psychologie à l'Université d'Iowa (Nord).
Le syndrome de stress post-traumatique touche plus de 7,7 millions d'Américains, selon l'Institut national de la santé mentale. Une étude de la Rand Corporation, menée en 2008, estimait que plus de 300000 soldats reviendraient des combats en Irak souffrant de ce syndrome.
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