Pour le savoir, une équipe française comportant des scientifiques de l'Inserm, de l'INRA et des Universités Paris Descartes et Pierre et Marie Curie, s'est intéressée à 70 obèses. Tous étaient suivis en milieu hospitalier dans le cadre d'une chirurgie de l'obésité associée à un régime.
Les auteurs montrent qu'effectivement « la quantité totale de polluants est deux à trois fois plus élevée chez les obèses que chez des personnes minces ». Un constat qui accrédite la thèse selon laquelle ces substances ont un tropisme particulier pour les cellules graisseuses.
Que se passe-t-il toutefois après un « amaigrissement drastique » ? Les polluants disparaissent-ils avec les kilos ? Eh bien, non, en tout cas pas dans un premier temps. Ces polluants, en effet, migrent d'abord dans la circulation sanguine. C'est seulement au bout de six mois à un an que les auteurs ont constaté une diminution d'environ 15 % des plus abondants, comme les PCB. En revanche, le taux de dioxines reste stable... Pour les chercheurs, voilà qui constitue « un argument supplémentaire en faveur des efforts de prévention contre la contamination par les polluants persistants ».
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