« Si les propos de sayyed Hassan Nasrallah sont d'ordre politique, c'est une chose, mais si ces propos sont adressés à des fonctionnaires ou à des administrations officielles pour les empêcher de coopérer avec le Tribunal spécial pour le Liban, c'est autre chose et c'est très grave », a déclaré M. Pharaon à la LBC. « Le camp politique concerné devrait s'en expliquer en Conseil des ministres », a-t-il ajouté.
Pour M. Pharaon, les propos du chef du Hezbollah sont « contraires aux intérêts du Liban et aux résolutions du Conseil de sécurité, et le Liban ne peut se permettre de reculer devant ses engagements ». Ils sont aussi, selon lui, « contraires au stade minimal de l'entente nationale, aux résolutions du dialogue national et à l'accord de Doha ».
« Nous avons accepté beaucoup de compromis, en particulier sur les armes et la résolution 1559, mais il nous est impossible de ne pas soutenir le TSL », a encore dit M. Pharaon. Cependant, a-t-il ajouté, « si nous n'acceptons pas l'acte d'accusation émanant de sayyed Nasrallah au sujet du TSL, nous n'accepterons pas non plus un acte d'accusation émanant du tribunal et impliquant des éléments du Hezbollah avant d'être sûrs qu'il n'y a pas de politisation ».