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Économie - Liban - Conférence

Bourses arabes : la crise financière a coûté près de 600 milliards de dollars

La conférence annuelle de l'Union des Bourses arabes (UBA) a débuté hier à Beyrouth en présence de nombreux experts et responsables. À cette occasion, les failles des marchés boursiers arabes - dont le manque de règlementation - ont été évoquées.

La ministre des Finances, Raya el-Hassan, au cours de la conférence annuelle de l’Union des Bourses arabes.Photo Dalati et Nohra

La nécessité d'accroître la coopération entre les différentes Bourses régionales a été le principal thème évoqué lors de la conférence annuelle de l'Union des Bourses arabes (UBA) à Beyrouth qui a débuté hier, en présence de la ministre des Finances, Raya el-Hassan, et qui se terminera aujourd'hui.
Outre le renforcement de la coopération entre les différents pays membres de l'Union, la conférence avait également pour but d'encourager les investisseurs régionaux et internationaux à se porter vers les marchés financiers arabes, ainsi qu'à sensibiliser ces derniers au sujet des nombreuses opportunités se présentant à eux : à cet égard, le secrétaire général de l'UBA, Fadi Khalaf, a indiqué que les pertes des Bourses arabes, occasionnées par la crise financière internationale, ont atteint près de 600 milliards de dollars.

Failles et recommandations
La conférence a permis au président de l'UBA, Sleiman al-Shahoumy, de mettre le doigt sur plusieurs failles criantes des marchés boursiers arabes, émettant en parallèle des recommandations pour un meilleur fonctionnement de ces entités. Il a ainsi indiqué, à titre d'exemple, que seulement 38 % des pays arabes offrent des incitations fiscales aux entreprises afin que ces dernières soient introduites en Bourse. De plus, toujours selon lui, uniquement 56 % des Bourses arabes imposent aux entreprises cotées l'application de règles de gouvernance. M. al-Shahoumy a en outre déploré l'absence de syndicats et d'associations pour les marchés boursiers dans la région. Il a enfin indiqué que « seulement » 1 308 compagnies sont cotées dans les marchés financiers de la région.
En matière de recommandations, le président de l'UBA a plaidé en faveur de la mise en place d'une série de mesures, comme l'accélération des chantiers de privatisation, le respect des règles de gouvernance, l'affiliation à la Fédération internationale des Bourses de valeurs (WFE), l'organisation de réunions annuelles entre les représentants des Bourses et la mise en place d'incitations fiscales pour pousser les compagnies à s'introduire en Bourse.

La Bourse de Beyrouth en stand-by
La ministre des Finances a, pour sa part, insisté sur l'importance de moderniser les marchés financiers, « mesure indispensable au développement d'une économie », selon elle. « Les marchés boursiers jouent un rôle-clé au niveau du financement des investissements d'une économie. Ils sont également vitaux pour abaisser le coût de l'emprunt, augmenter le capital des entreprises et diminuer les risques financiers », a-t-elle souligné. Enfin, à l'échelle locale, la ministre des Finances a appelé à ce que la loi sur les marchés financiers soit approuvée le plus tôt possible par le Parlement, « étant donné qu'elle permettrait de stimuler la Bourse de Beyrouth », en régulant les marchés boursiers et en protégeant les investisseurs.
Il convient de rappeler que la Bourse de Beyrouth est aujourd'hui l'une des moins dynamiques de la région. Cette inertie est due à de nombreux facteurs structurels, comme le nombre limité des compagnies cotées, le retard mis dans les réformes (privatisation, etc.) et l'adoption de la loi incitant les entreprises familiales à s'introduire en Bourse, mais également à la tension politique qui affecte la confiance des investisseurs.
La nécessité d'accroître la coopération entre les différentes Bourses régionales a été le principal thème évoqué lors de la conférence annuelle de l'Union des Bourses arabes (UBA) à Beyrouth qui a débuté hier, en présence de la ministre des Finances, Raya el-Hassan, et qui se terminera...
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