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Culture - Exposition

Rêveries phéniciennes de Mona Jabbour

Immatérielles mais bien ancrées dans la réalité, les œuvres de Mona Jabbour épousent, en toute harmonie, le cadre du Musée Moawad*. Elles y sont accrochées jusqu'au 1er novembre

En légions, l’être phénicien parcourt le temps et l’imaginaire. (Michel Sayegh)

Des œuvres sur papier, sur bois, ou toiles, en techniques mixtes (acryliques, découpages et collages) ou gravures, plus un travail conceptuel qui interroge, sans être accusateur, et qui se démarque des autres travaux, telle est la réflexion en images que donne à voir aujourd'hui l'artiste dans ce beau Musée Moawad aux effluves de passé.
Après des études de publicité au BUC, Mona Jabbour part pour les États-Unis y poursuivre des études de beaux-arts parachevées par un mastère à l'institut Pratt de New York. Elle retourne par la suite au pays et ne cesse, depuis, de travailler et d'expérimenter plusieurs techniques tout en participant à divers ateliers de gravures, de céramiques et de peinture, et en exposant ses œuvres en Europe, notamment en Italie et à Londres.
Ces œuvres récentes accrochées «telle une installation», dit-elle, car elles s'insèrent parfaitement dans le cadre, si elles déclinent en plusieurs techniques ou matières, elles sont pourtant toutes reliées par un lien indicible, une même thématique.
Les êtres qui peuplent et habitent les toiles de Mona Jabbour traversent le temps ainsi que ses tableaux. Silhouettes évoquant les figures phéniciennes passées, comme sorties des limbes, elles ont longtemps hanté l'esprit de cette artiste également enseignante de beaux-arts à la LAU. «Depuis 2005, je travaille sur ce même personnage, dit-elle, et cela est devenu comme obsessionnel. C'est pourquoi, il était temps de l'exposer et de le présenter au regard des autres.»
Il s'agit d'un être debout, enraciné dans sa terre et qui avance au milieu de légions sur fond d'une brume de couleurs très méditerranéennes. Le rouge violacé du murex se confond avec le bleu verdâtre de la Mare Nostrum et des impressions d'un autre monde se mélangent parfois à des calligraphies anciennes dans une sorte de mosaïque d'art primitif.
Laissant la place à l'accidentel et au hasard - teintes coulant comme des lavis -, Mona Jabbour ouvre des fenêtres dans ses toiles, évoquant ainsi son travail passé et laissant le regard s'immerger dans ces espaces intemporels.

* Musée privé Robert Moawad, Zokak el-Blatt. Tél. : 01/980970
Des œuvres sur papier, sur bois, ou toiles, en techniques mixtes (acryliques, découpages et collages) ou gravures, plus un travail conceptuel qui interroge, sans être accusateur, et qui se démarque des autres travaux, telle est la réflexion en images que donne à voir aujourd'hui l'artiste dans ce beau Musée Moawad aux effluves de passé....

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