Quand la science devient accessible au grand public

Après le succès remporté par leur édition 2009, les Journées de la science sont de retour pour la troisième année consécutive à l'hippodrome de Beyrouth. Cet événement a été lancé sous les auspices du ministre de la Culture Salim Wardy et en partenariat avec l'ambassade de Suisse au Liban. Inauguré jeudi, il se poursuivra et sera clôturé, aujourd'hui, samedi.
« Je suis ravie de cette collaboration entre les deux villes de Beyrouth et de Genève. Les points communs qui nous lient vont plus loin que la langue française, le multiculturalisme et le pluralisme ; nous sommes aussi liés par la science », souligne Mme Ruth Flint, ambassadrice de Suisse au Liban, lors d'un entretien à bâtons rompus au cours de la visite des différents stands mis en place.
C'est dans une ambiance conviviale que Mme Najwa Bassil, coordinatrice des activités des Journées de la science, présente les hôtes de cet événement. Les mots se succèdent. M. Bilal Hamad, président du conseil municipal de Beyrouth, salue cette initiative de simplifier les théories scientifiques, précisant que l'homme d'affaires libanais Malek el-Khoury était l'initiateur de ce projet en 2007. M. Patrice Mugny, chef du département des Affaires culturelles et représentant de la ville de Genève, expose quant à lui le but initial de l'événement qui est de rendre la science accessible à tous. Il souligne que « cette manifestation, initiée au départ par la ville de Genève, n'est heureusement pas une copie conforme au Liban ». « Je félicite pour cela son originalité et son identité libanaise », ajoute-t-il. Mme Flint et M. Wardy se sont félicités de leur côté mutuellement de la continuité et de la réussite des Journées de la science.
Le coup d'envoi ayant été donné, les personnalités présentes, notamment l'ancien ministre de la Culture, M. Tammam Salam, et le député du Metn, M. Ghassan Moukheiber, ainsi que des délégations venant de Suisse, ont effectué une tournée des stands étalés sur la pelouse de l'hippodrome de Beyrouth. Ce sont 56 projets qui y sont exposés par 25 institutions, dont une école, huit universités et d'autres associations et organisations. Une quarantaine de tentes ont été installées pour l'occasion, réparties selon les thématiques scientifiques suivantes : les sciences de la vie et de la santé ; l'environnement et la diversité biologique ; les inventions ; la physique ; la technologie et l'informatique.

Spectacle de magie
« Nous essayons de devenir un moyen de connexion facile et simple entre la population et la communauté scientifique. Nous mettons à profit nos contacts personnels et nos connaissances, sans compter le bouche-à-oreille, pour attirer les scientifiques et leur public », explique Ibrahim, l'un des assistants du comité exécutif des Journées de la science.
La visite ne se limite pas uniquement à la simple observation passive mais elle s'étend aussi à l'expérimentation directe qui permet au visiteur de tester lui-même les théories scientifiques ; les organisateurs ont même prévu un spectacle de « magie de la physique » qui réalise des tours de magie à partir d'explications scientifiques et concrètes, et cela dans le but de faciliter la compréhension de ce domaine de la science.
Au-delà de son intérêt ponctuel et pédagogique indéniable, cet événement met également en relief cette étroite collaboration entre le Liban et la Suisse, ce pays auquel nombre de Libanais aspirent à ressembler pour sa structure équitable et équilibrée, qui assure une bonne gestion de la diversité sociale. Ce terrain de coopération scientifique, qui réussit et grandit d'année en année, pourrait être, pour nous, riche en expérience et pourrait peut-être servir aussi de point de départ à une réflexion sur un développement plus spécifique au sein de nos institutions.