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Économie - Liban - Rapport

Les TIC au service de la réduction de la pauvreté

La Cnuced lance son rapport 2010 sur la relation entre la réduction de la pauvreté et l'accès aux TIC, en exhortant les gouvernements à mieux exploiter cet aspect de la lutte contre la précarité socio-économique.
La Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) a lancé hier son rapport 2010 sur la corrélation entre l'économie des technologies de l'information et de la communication (TIC), et des microentreprises, et les moyens d'échapper à la pauvreté. Le lancement du rapport, qui a été organisé dans plusieurs pays en simultané, a eu lieu au siège de l'ONU, en collaboration avec l'Escwa.
Ainsi, à la faveur de la diffusion à grande échelle des TIC, et plus particulièrement la téléphonie mobile, le rapport de la Cnuced s'est penché sur les moyens de réduire la pauvreté à travers, d'une part, l'utilisation et, d'autre part, la production de TIC, et engage les acteurs gouvernementaux à prendre conscience de cette stratégie. En effet, la Cnuced rappelle que plus d'un milliard de personnes vivent sous le seuil de la pauvreté. « Nous avons voulu lancer le rapport quelques jours avant le 17 octobre, Journée mondiale de la pauvreté », a souligné l'économiste de la Cnuced, Diana Korka, lors de sa présentation au siège de l'ONU. Elle a souligné que le taux de pénétration de la téléphonie mobile dans les pays les moins développés (PMA) était passé de 2 % en 2000 à 25 % en 2009. Ces résultats montrent certes qu'il y a eu une progression importante, mais soulignent qu'il reste un énorme potentiel à atteindre, a-t-elle ajouté. Mme Korka a souligné que le fait d'être « connecté » est un enjeu essentiel dans la lutte contre la pauvreté puisqu'il permet d'obtenir des informations essentielles sur les opportunités d'emploi ou sur les prix du marché par exemple.
Parallèlement, le rapport de la Cnuced montre que les microentreprises des pays à faible revenu adoptent rapidement la téléphonie mobile comme moyen de développer leurs activités commerciales. Ainsi, selon les chiffres de la Cnuced, plusieurs millions de personnes n'ayant pas de compte bancaire effectuent leurs transactions grâce à leur téléphone mobile.
Au Liban, le taux de pénétration de la téléphonie mobile est égal à 36 %, en hausse de 16 points par rapport à 2003 (20 %). Cela veut dire que sur 100 habitants, 36 ont souscrit un abonnement à une ligne de téléphonie mobile (soit utilisent des cartes prépayées). À titre de comparaison, le taux de pénétration de la téléphonie mobile aux Émirats arabes unis est supérieur à 200 % ! Selon Rami Zaatari, responsable des TIC à l'Escwa, les progrès réalisés par le Liban sont lents par rapport aux autres pays de la région. Cela est dû notamment aux coûts très élevés de la téléphonie. Rappelons que le Liban avait été classé 4e parmi les pays qui ont les coûts de téléphonie les plus élevés en 2009, selon un rapport publié par la société Nokia-Siemens. Les recommandations de cet expert des TIC sont donc de libéraliser le secteur et d'instaurer des sessions de formation aux TIC, qui cibleraient les populations les plus vulnérables.
La Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) a lancé hier son rapport 2010 sur la corrélation entre l'économie des technologies de l'information et de la communication (TIC), et des microentreprises, et les moyens d'échapper à la pauvreté. Le lancement du rapport, qui a été organisé dans...
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