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Culture - Cimaises

Samia Halaby danse avec les couleurs

À la galerie Ayyam, Samia Halaby expose des œuvres grand format, récentes. « Dances in the Canal » est un affichage qui se déroule jusqu'au 27 novembre*.

Si les Palestiniens croulent depuis des décennies sous les affres de la pauvreté, de la misère et de l'insécurité, leur art, par contre, porté aux nues par de nombreux artistes, illustre une liberté intellectuelle et culturelle, une ouverture débridée vers de meilleurs horizons.
Mais cette fois-ci, ce n'est pas d'une nouvelle venue sur la scène artistique dont il s'agit, mais de cette grande dame palestinienne née à Jérusalem, avant la Naqba, qui témoigne de son parcours illustré dans un ouvrage où sont marquées les grandes dates de sa vie.

Célébration à la vie
C'est la galerie Ayyam de Beyrouth qui publie cette nouvelle monographie de Halaby en rendant hommage à une artiste qui compte parmi les peintres abstraits les plus innovants du monde arabe. Couvrant plus de cinquante ans d'une carrière prolifique, cet ouvrage suit, en effet, le développement artistique de Halaby, depuis sa jeunesse jusqu'à ses œuvres les plus récentes. Du figuratif à l'abstrait, un passage qui se nourrira de toutes les peines, des larmes mais aussi des senteurs, des effluves et des couleurs des jardins de son pays.
« J'ai utilisé autant de couleurs, varié leur saturation et leur niveau de luminosité dans le but d'assembler un tableau avec autant de couleurs, dit-elle dans on ouvrage. C'est une célébration de notre capacité à distinguer des millions de couleurs. »
Celles-ci, elle les a puisées auprès de son enfance, dans les jardins de son pays mais aussi dans ses voyages et ses pérégrinations.
Ayant émigré aux États-Unis après un séjour en 1951 au Liban, Samia Halaby obtient une licence en design de l'université de Cincinnati en 1959, suivie d'une maîtrise de beaux-arts de l'Indiana, en 1963. Après avoir occupé plusieurs postes d'enseignante, notamment à la Yale School of Art, elle multiplie les expositions solo et les foires d'art. Ses œuvres font partie des collections de plusieurs musées à travers le monde, notamment le Bristish Museum et le Guggenheim.
Dynamique, audacieux et libre, à la manière de Paul Klee, le travail de Samia Halaby mélange les couleurs les plus subtiles et les plus fortes, les formes les plus géométriques et les plus linéaires. Mais à contempler de plus près et en laissant le regard voguer, on pourrait découvrir des fragments de paysages, comme de la vie.

*Beirut Tower, en face de la Marina de Beyrouth (rue Zeitouné) Ouvert de 10 h à 20 heures Tél : 01/374450.

Si les Palestiniens croulent depuis des décennies sous les affres de la pauvreté, de la misère et de l'insécurité, leur art, par contre, porté aux nues par de nombreux artistes, illustre une liberté intellectuelle et culturelle, une ouverture débridée vers de meilleurs horizons. Mais cette fois-ci, ce n'est pas d'une...

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