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Culture - Exposition

Atmosphère, Atmosphère... à la galerie Alice Mogabgab

Pénétrer à la galerie Alice Mogabab, c'est s'introduire, d'une certaine manière, dans l'intimité du peintre français Antoine Vincent, qui y accroche une sélection de peintures inspirées exclusivement de sa vie familiale.

«Au salon», 2010, huile sur toile, 73 x 50 cm, signée Antoine Vincent.

Une vingtaine d'huiles sur toile ou sur papier, reproduisant des « Instants d'intimité » (titre de l'exposition), accrochées aux cimaises de la galerie Alice Mogabgab nimbent les lieux d'une atmosphère douce et feutrée.
Signées Antoine Vincent, un peintre français issu de l'école d'Estampes, ces œuvres figuratives déclinent des scènes d'intérieur tirées de son quotidien familial. La leçon de piano, La lecture du soir, La conversation, Rocking-chair, Au salon... Autant d'« instantanés » d'une vie baignant dans une tendre quiétude, que l'artiste capture avec sa caméra avant de les esquisser sur papier (certaines esquisses parmi les plus abouties sont d'ailleurs exposées) puis de les traduire sur toile d'une touche « imprégnée de tradition ».
Intimistes par excellence, les peintures accrochées immortalisent des impressions fugaces, des moments d'émotion, un abandon passager, un instant de tendresse, mais aussi des attitudes de la vie courante, parfois auréolées d'une grâce inconsciente, saisies à l'improviste à travers l'embrasure d'une porte...
Ces portes entrouvertes que l'on retrouve dans nombre de toiles d'Antoine Vincent comme des invitations à pénétrer dans l'univers apaisé et serein de cet artiste discret aux compositions équilibrées, aux dessins scrupuleux et aux couleurs concordantes.
Un peintre qui affirme ne pas faire partie de « ceux qui ont envie de casser le moule », mais revendique plutôt l'héritage des grands maîtres, « les Vélasquez, Rubens, Rembrandt ou Degas...Toutes proportions gardées », s'empresse-t-il de signaler.
Un peintre de l'intimité et du quotidien, qui privilégie l'huile parce qu'il « aime bien travailler et retravailler une composition » en se battant à fleurets mouchetés avec sa toile pour y faire ressortir les subtils accords de couleurs « non violentes » qui signent la facture de son travail. Des tonalités qui « s'aiment entre elles », et se fondent dans les clairs-obscurs et les contre-jours qui forment le décor - d'intérieur ancien. Tout simplement celui de sa maison à Chartes - dans lequel évoluent ses personnages. En fait sa tribu. Sa femme et sa progéniture qu'il représente, en solo ou duo comme saisis à leur insu : absorbés par leur occupation, tête penchée sur un livre, frimousse émergeant d'un couloir, visage à moitié dans l'ombre à moitié éclairé...
Ici, la scène d'un échange mère-fils entre deux portes. Un peu plus loin, un moment de complicité têtes rapprochées de la mère et de son petit dernier. Plus loin encore, l'épouse assoupie au creux d'un grand fauteuil. Sur un autre mur, la leçon de piano, la chambre des garçons ou encore une lecture au coin du feu et à la lumière d'un lampadaire...
Atmosphères tamisées, chaleureuses, sereines, les toiles d'Antoine Vincent racontent 24 heures dans la vie d'une famille. Vie ordinaire, contemporaine, et pourtant comme suspendue dans le temps. Figée hors du temps. Comme un instant d'éternité.
À découvrir jusqu'au 29 octobre.

*Achrafieh, imm. Karam, 1er étage, face ABC. Horaires d'ouverture du lundi au samedi, de 10h à 19h. Tél. 03/210424.
Une vingtaine d'huiles sur toile ou sur papier, reproduisant des « Instants d'intimité » (titre de l'exposition), accrochées aux cimaises de la galerie Alice Mogabgab nimbent les lieux d'une atmosphère douce et feutrée. Signées Antoine Vincent, un peintre français issu de l'école d'Estampes, ces œuvres...

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