M. Safadi a en outre insisté sur la présence de réelles opportunités d'investissement dans différents secteurs comme le conseil, la publicité, le tourisme, l'immobilier, le transport, les Technologies de l'information et de la communication (TIC) et les industries agroalimentaires.
Le FMI souligne la nécessité de rester prudent
De son côté, le représentant du Fonds monétaire international (FMI), Éric Mottu, a salué les performances macroéconomiques libanaises de ces deux dernières années, qui ont été possibles grâce à l'important flux de transferts de capitaux qu'a enregistré en 2009 le pays du Cèdre et à la stabilité politique dont jouit le pays depuis les accords de Doha de mai 2008, louant au passage la politique menée par la Banque du Liban (BDL). Il a toutefois souligné que le pays reste vulnérable, étant sensible à toute dégradation de la stabilité politique à l'échelle locale et régionale. Selon lui, le principal défi réside aujourd'hui dans le maintien d'une politique publique prudente, voire austère, indispensable pour stopper la spirale de l'endettement public. M. Mottu a enfin souligné la nécessité de mettre en place les plans qui ont été préparés dans les secteurs de l'eau, de l'électricité et du transport pour répondre aux carences de l'offre proposée.
Des failles au niveau du cadre légal ?
Au cours de la conférence, les avantages et les désavantages du cadre légal libanais ont également été évoqués par Ziad el-Khoury, représentant d'el-Khoury & Partners. Les principaux avantages résident dans le peu de restrictions légales sur les investissements étrangers, le secret bancaire, la permission aux étrangers et aux non-résidents de détenir des comptes bancaires locaux, les taux d'imposition faibles et les exemptions fiscales pour les nouveaux projets industriels. Cependant, M. Khoury a souligné que le cadre légal libanais présentait des failles dont les principales sont l'« environnement politique défavorable, le besoin d'une réforme administrative complète et la vétusté des lois commerciales ».