Mahmoud Ahmadinejad.
Les États-Unis accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous le couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran ne cesse de démentir. Les Nations unies ont imposé quatre séries de sanctions contre l'Iran sur son programme nucléaire et les États-Unis ont appelé à une mise en œuvre rapide et complète de ces mesures. Le président iranien a été interrogé sur le fait de savoir s'il pensait que ce serait un acte de guerre si les États-Unis permettaient à des avions de combat israéliens de survoler l'Irak pour bombarder des installations nucléaires iraniennes. Il a répondu : « Pensez-vous tout d'abord que quiconque attaquerait l'Iran ? » « Je ne le pense vraiment pas. Le régime sioniste est une très petite entité sur la carte, au point même qu'elle n'apparaît pas comme un facteur réel dans notre équation », a-t-il affirmé.
M. Ahmadinejad a indiqué en outre que les États-Unis ne devaient pas s'ingérer dans les affaires de son pays, selon des propos rapportés par l'agence iranienne Fars. « Il est de l'intérêt du peuple américain de s'entendre avec l'Iran », a-t-il dit. « La première étape (pour le gouvernement américain) est de changer d'attitude. Tant que le gouvernement américain cherche à dominer le Moyen-Orient et l'Iran, le problème (entre Washington et Téhéran) ne sera pas résolu », a assuré M. Ahmadinejad. « Les États-Unis ne doivent pas s'occuper des affaires de l'Iran et du Moyen-Orient », a-t-il martelé.
Le président iranien a par ailleurs indiqué que son pays était prêt à reprendre les discussions sur son programme nucléaire.
M. Ahmadinejad a fait son discours en farsi, mais la traduction n'était pas simultanée. Au deuxième jour du sommet sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les interprètes ont souligné qu'ils lisaient un texte qui leur avait été donné à l'avance mais sans savoir s'il correspondait aux propos de M. Ahmadinejad. Dans ce texte, qui a été distribué et présenté comme celui de M. Ahmadinejad, le président iranien prédit la fin prochaine du capitalisme et de « l'hégémonisme ». « Maintenant que l'ordre discriminatoire du capitalisme est confronté à la défaite et s'approche de sa fin, une participation massive pour respecter la justice et des relations prospères est essentielle », dit-il selon ce texte.
L'assemblée était à moitié vide, mais les délégations occidentales n'ont pas boycotté le discours, à l'exception du Canada, comme elles l'avaient fait les années précédentes lors des sessions annuelles de l'Assemblée générale de l'ONU.
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