Les têtes de bétail, sans doute larguées par un navire marchand, avaient toutes la tête tranchée, pour empêcher les autorités libanaises de les identifier au poinçon qu'ils portent en général à l'oreille.
Le ministre de l'Environnement, Mohammad Rahhal, et les députés de la région se sont émus à la nouvelle. Malgré les moyens extrêmement réduits de son département, M. Rahhal a affirmé qu'une équipe montée en hâte avec l'assistance de la population locale est intervenue dans la journée, et que des morceaux d'animaux ont été enfouis en terre et recouverts de chaux, ce qui représente, et de loin, la méthode la plus saine de les empêcher d'infester l'air et la terre.
Échoué sur la grève et pris dans des rochers, l'un des cadavres en décomposition a été aspergé d'essence et carbonisé, a-t-il indiqué.
Pour les vaches repérées au large, il n'y a pas de problème, a dit M. Rahhal, des poissons carnassiers se chargeront en quelques heures d'en blanchir les os.
Sur le plan judiciaire, le parquet a été alerté, et une enquête ouverte pour identifier les responsables de cet acte qui constitue un véritable crime contre l'environnement et l'économie libanaise. Là aussi, estiment les observateurs, l'habitude de l'impunité qui sévit doit être bousculée.
Selon les spécialistes, les vaches mortes proviennent d'un navire animalier qui, au moment d'accoster, vérifie l'état de sa cargaison et en largue les têtes de bétail malades pour faire l'économie des frais de leur enfouissement et prévenir une éventuelle épidémie.
Le ministre de l'Environnement, pour sa part, a demandé à contrôler les manifestes de cargos transportant du cheptel qui ont fait escale au Liban depuis une semaine.
Des survols d'hélicoptères et des patrouilles navales sont prévus pour identifier d'autres cadavres éventuels de bêtes jetés à la mer. Avis aux baigneurs...
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