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Culture - Festival de Byblos

Fiesta «rumba flamenca» avec Jesse Cook

Un jeu magistral et du charisme à en revendre. Le talentueux et sympathique guitariste Jesse Cook a carrément fait danser les gradins à Byblos ce week-end aux sons de sa rumba flamenca.

Jesse Cook et ses musiciens, une véritable complicité et un réel plaisir à jouer. Communicatif...(DR)

Il marie le flamenco espagnol à la rumba cubaine, y ajoute des sonorités vallenato (musique traditionnelle colombienne), des accents tziganes, parfois quelques harmonies orientales, pour composer des musiques exotiques, entraînantes et dansantes. Il a également un répertoire mélancolique et suave de «Sad Songs», comme il dit. Mais chez Jesse Cook, guitariste virtuose, la gaieté, la pétulance et l'humour l'emportent toujours sur toute forme de spleen. Pour le plus grand bonheur de son public, qu'il entraîne, dans son sillage, dans un univers de rythmes fluides, joyeux et endiablés.
Ceux qui ont eu le bonheur d'assister à son concert au Festival de Byblos le week-end passé ont ainsi fait le plein d'énergie positive et de bonne humeur pour la semaine !
Accompagné de quatre musiciens (un percussionniste, un bassiste, un accordéoniste et un guitariste) auxquels il offre, avec beaucoup de générosité, la latitude de montrer leur talent par une succession de solos, Jesse Cook, boucles blondes ramenées en catogan mais tenue très sobre, en chemise et cravate, a présenté, durant près de deux heures, un bouquet de ses compositions fusionnant les styles latinos, gitans et rythmés dans une formulation où prédomine la guitare. «Sa» guitare dont il joue avec une belle vélocité tantôt en solo, tantôt en duo avec son complice, le guitariste Nicolas Hernandez, mais le plus généralement avec toute sa formation, dans un amalgame de sons alertes.
Une guitare «rumba flamenca», qui n'a absolument rien à voir avec le Smooth Jazz, étiquette dont on l'a affublé dans une pub à la radio, qu'il s'empresse de récuser, malicieusement, durant son concert. Et de raconter l'origine de cette rumba, venue de Cuba en Andalousie, sur les traces de laquelle il avait projeté de partir pour, dit-il, «ramener la rumba à Cuba et boucler ainsi la boucle», avant de se retrouver, un peu par hasard, en Colombie, en train d'enregistrer un disque avec une formation de vallenato, les Los Gaiteros de San Jacinto. Le CD, The Rumba Fondation, sorti l'année dernière, va apporter avec ses percussions, dont certaines typiques d'Amérique latine comme les bongos ou le cajun, de nouvelles couleurs à ses compositions.
Un tourbillon de rythmes fluides, suaves et enlevés qui défileront tout au long du concert de cet étonnant guitariste canadien alliant chaleur latine et cool attitude anglo-saxonne.
Un musicien très naturel, aussi bavard en notes qu'en mots, qui converse avec son auditoire, blague avec lui, lui raconte son parcours et l'origine de sa vocation - la rencontre, durant son enfance dans le sud de la France, aux Saintes-Maries-de-la-Mer, avec Nicolas Rey des Gipsy Kings. Jesse Cook va même jusqu'à proposer de répondre aux questions du public s'il y en a. Le musicien confondrait-il concert et conférence? Une chose est sûre cependant: le grand blond à la guitare a réellement plaisir à jouer et ce plaisir est communicatif. Le public, qui dès les premiers morceaux Bogota By Bus et Café Moka, tapait la mesure en battant des mains, ne résiste pas à sa proposition de « Rumba party », dans la deuxième partie du concert et se lève à l'unisson pour se déhancher dans une joyeuse fiesta finale.
Quand Jesse Cook, au bout des 90 minutes réglementaires, se retire de la scène, ce ne sont pas seulement des applaudissements qui fusent, mais des martèlements de talons sur les gradins jusqu'à ce qu'il revienne et clôture, après trois morceaux en rappel, par la chanson Cecilia de Simon &Garfunkel, son air fétiche.
C'était une véritable soirée de festival d'été, en somme.
Il marie le flamenco espagnol à la rumba cubaine, y ajoute des sonorités vallenato (musique traditionnelle colombienne), des accents tziganes, parfois quelques harmonies orientales, pour composer des musiques exotiques, entraînantes et dansantes. Il a également un répertoire mélancolique et suave de «Sad Songs», comme il dit. Mais...

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