« Super club de jazz du pays »
Aujourd'hui, ce genre d'écoute, ainsi évoqué, perdure puisque ces rythmes résonnent dans tous les coins des États-Unis, y compris dans une ruelle du quartier historique de Georgetown, où se trouve le «Blues Alley». Aménagé dans une maison de tuiles rouges datant du XVIIIe siècle, ce club a été crée en 1965 et il est rapidement devenu la Mecque du jazz de la côte-Est et le passage obligé des grands noms dans ce domaine. S'y sont notamment produits Dizzy Gillespie, Sarah Vaughan, Nancy Wilson, Grover Washington Jr. Ramsey Lewis, Charlie Byrd, Maynard Ferguson, Eva Cassidy et Wynton Marsalis. Par ailleurs, en plus de l'ambiance tantôt cool, tantôt hot, tantôt soul, on propose aux aficionados une nourriture terrestre au goût et au nom évocateurs: «Sara Vaughan, filet mignon», «Dizzie Gillespie, crevettes créoles», «Ahmad Jamal, spaghetti au pesto et au poivre rouge», «Mose Allison, poisson manière Nouvelle Orléans», «Diane Shuur, côtelette barbecue».
Jusqu'à présent, le «Blues Alley» continue à être le cadre d'enregistrements d'albums «live». Et le lieu le plus fréquenté de la ville. Avec un concert tous les soirs, durant les 365 jours de l'année. Il ne désemplit pas. Centre d'intérêt des amoureux du jazz, il est aussi inscrit sur les circuits touristiques. Il a été qualifié par le New York Time comme «le meilleur super club de jazz du pays». Une célébrité qu'il a voulu ne plus jouer en solo. Il a alors créé le «Blues Alley orchestre des jeunes» destiné à préserver et à promouvoir ce patrimoine musical américain unique en son genre. C'est une formation «Big band» complète avec cuivres, cordes et percussions auxquels sont initiés des jeunes de 11 à 17 ans. Autant de talents qui ont été si bien développés qu'ils arrivent à se produire dans de prestigieuses salles de spectacle en interprétant les œuvres de grand maîtres, souvent avec des guest stars tels que Quincy Jones, McCoy Tyner, Terrence Blanchard, etc.
Et en avant la musique.