C'est ainsi qu'a été lancé, en 2005, à l'occasion du 400e anniversaire de la naissance de ce célèbre personnage (en 1605) et à l'initiative du ministère des Affaires étrangères espagnol et de la région de Castille-La Manche, un projet d'affiches sur le thème d'un Don Quichotte réactualisé. Tâche à laquelle se sont attelés, avec un bonheur évident, 50 dessinateurs espagnols, dont des graphistes renommés, comme America Sánchez et Pep Carrió, qui étaient venus en 2009 dispenser leur savoir aux étudiants libanais en arts graphiques. Et qui, dans le florilège des affiches exposées, offrent deux exemples intéressants de réinterprétation de l'œuvre de Cervantès.
Le premier a utilisé sa photo de classe jaunie. Celle de l'année où il a étudié Don Quichotte, qu'il accompagne d'une légende où il égrène, sur la première phrase du roman détournée, ses souvenirs personnels, remplaçant, ainsi ironiquement, la «bourgade de la Manche dont je ne veux pas me rappeler le nom» par l'institutrice dont il ne veut pas se souvenir !
Le second portraiture l'antihéros de Cervantès par une photo de sculpture de tête élaborée à partir d'éléments de récupération dont une cage d'oiseaux éventrée et rouillée...
Sur le mode visuel et (ou) typographique, il y a là une grande variété d'affiches qui développent un regard innovant, moderne et parfois audacieux sur cet archétype universel. Une exposition qui intéressera en particulier les amateurs d'arts graphiques. À découvrir, jusqu'au 19 juin.
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