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Économie - Liban - Coopération

Quatre millions d’euros débloqués par l’UE d’ici à 2012 pour le programme Qualeb

Une délégation de l'Union européenne a effectué hier une tournée dans plusieurs sites ayant profité du soutien financier et technique de l'UE, dont des laboratoires de contrôle de qualité et le pôle de technologie, Berytech.

Plus de 2 millions d’euros ont été alloués par le programme Qualeb pour l’équipement et la modernisation des laboratoires de contrôle de qualité alimentaire.


Les programmes de soutien de l'Union européenne (UE) au Liban ont été au cœur de trois visites de sites effectuées hier par une délégation de l'UE présidée par Patrick Laurent. Deux de ces visites visaient à faire un suivi des projets financés par le programme de qualité (Qualeb) durant les années 2004 à 2009. Ce programme, dont le but est d'aiguiser le contrôle de la qualité des produits alimentaires importés au Liban et exportés à l'étranger, a coûté au total 16,1 millions d'euros, répartis en assistance, promotion, formation et équipement.
Plus de deux millions d'euros ont ainsi été alloués à l'équipement et la modernisation des laboratoires de contrôle de qualité alimentaire répartis sur le territoire. Quatre millions d'euros seront en outre débloqués dans le cadre de ce programme entre 2010 et 2012, ont affirmé des sources de la délégation de l'UE à L'Orient-Le Jour. Notons également qu'un des résultats de ce programme a été la création d'une unité Qualeb au sein du ministère de l'Économie et du Commerce, en charge de la modernisation et de la mise en place d'une infrastructure nationale pour la qualité.
La première visite, à laquelle ont assisté le ministre de l'Économie et du Commerce, Mohammad Safadi, ainsi que le ministre de l'Agriculture, Hussein Hajj Hassan, a eu lieu au siège de l'Institut de recherche d'agriculture au Liban (IRAL), situé à Fanar, et qui constitue un des principaux sites ayant bénéficié du soutien de ce programme. L'IRAL contient en effet deux laboratoires microbiologiques et chimiques dont la fonction principale est de contrôler les produits à leur filière d'approvisionnement, ce qui permet de garantir une plus grande qualité au niveau des produits consommés localement et de faciliter l'exportation des produits nationaux à l'étranger. De plus, cet institut permet de diagnostiquer les maladies animales (grippes aviaire et porcine...) susceptibles d'affecter la qualité alimentaire et de mettre en péril la santé publique. Au cours de cette visite, le président de la délégation de l'UE, Patrick Laurent, a d'ailleurs mis l'accent sur l'importance du matériel utilisé dans ces laboratoires qui permettent de certifier aussi bien les produits à leur importation qu'à leur exportation (ISO 19025).
Sur le terrain, outre la création de nouveaux emplois, les tests menés par ces laboratoires ont triplé entre 2004 et 2009, passant de 11 240 à 38 173 tests.

Visite du Laboratoire de métrologie et de fractionnement isotopique
La seconde visite a eu lieu au Laboratoire de métrologie (science de mesure reliée aux laboratoires et aux tests) et de fractionnement isotopique (LMFI) de l'Université Saint-Joseph. Les activités de ce laboratoire, créé avec le soutien du programme Qualeb, sont divisées en deux sections : l'authenticité de la qualité des produits de consommation, notamment les vins, et la métrologie. Quelque 825 000 euros ont été alloués à l'achat d'équipements de pointe ayant permis de réduire le coût et le temps nécessaires à l'élaboration des tests sur les produits consommés localement et exportés à l'étranger. Notons à cet égard que les tests menés par le LMFI sont aujourd'hui indispensables à l'exportation de vins libanais vers les pays de l'UE. Avant l'implantation de ce laboratoire, ces tests avaient lieu uniquement en Europe, ce qui impliquait des coûts plus élevés pour les producteurs locaux. Outre les économies réalisées à ce niveau, le certificat d'authenticité attribué par ce laboratoire contribue aujourd'hui dans une large mesure à une meilleure insertion des produits libanais, en l'occurrence les vins et spiritueux, sur le marché européen. Plus de 15 producteurs locaux profitent d'ailleurs aujourd'hui des prestations offertes par ce laboratoire qui devrait bientôt élargir sa palette de tests pour englober d'autres produits, notamment grâce au soutien du programme Qualeb.

La pépinière d'entreprises Berytech
La dernière étape de cette journée marathon a porté sur une visite du pôle technologique Berytech, situé dans le campus des sciences de l'Université Saint-Joseph (USJ). Ce pôle apporte aux start-up l'espace et l'infrastructure nécessaires pour développer et rentabiliser leurs idées. L'aide de l'UE à cette pépinière d'entreprises, qui s'inscrit dans le cadre du programme de soutien intégré aux Petites et moyennes entreprises (PME), s'est déjà élevée à 700 000 euros, à laquelle s'ajoutera un montant similaire au cours des deux prochaines années. De plus, l'UE fournit des analyses sur la réglementation au Liban pour déterminer si le climat est propice à l'investissement pour une entreprise. Ce programme a donc permis d'améliorer la compétitivité et la capacité de développement des start-up, des PME existantes. Notons à cet égard que Berytech a déjà contribué à la création de plus de 300 emplois au sein d'entreprises caractérisées par un fort potentiel de croissance.
Les programmes de soutien de l'Union européenne (UE) au Liban ont été au cœur de trois visites de sites effectuées hier par une délégation de l'UE présidée par Patrick Laurent. Deux de ces visites visaient à faire un suivi des projets financés par le programme de qualité (Qualeb) durant les années 2004...
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